1957 Le journal de Tintin
Le journal de Tintin, « le journal des jeunes de 7 à 77
ans », aligne depuis ses débuts, en 1946 en Belgique et en 1948 en France,
des séries prestigieuses. Pourtant, son tirage frôle seulement les 200 000
exemplaires. C’et loin derrière Le
Journal de Mickey (633 000), L’Intrépide
(260 000) mais c’est proche de Vaillant (211 000) et c’est presque
le double de Spirou (108 000
exemplaires).
Le rédacteur en chef est Nicolas Goujon (pour l’édition française), André Fernez (pour l’édition belge).
Hergé poursuit la publication des « Aventures de Tintin »,
Coke en stock commencée en 1956 et
qui occupe toute l’année la dernière page doit se poursuivre en 1958 pour que
l’épisode soit complet. En co-production, les studios belges Belvision et la
R.T.F. française produisent le feuilleton télévisé Le Sceptre d’Ottokar, commenté par Jean Nohain.
Edgar P. Jacobs continue de publier textes et dessins de L’Énigme de l’Atlantide, épisode
passionnant des aventures de Blake et
Mortimer, une fois de plus en butte aux actions malfaisantes d’Olrik.
Alix l'intrépide de Jacques Martin se heurte aux manigances
d’Arbacès dans La Tiare d’Oribal. Bob
et Bobette (et M. Lambique) de Willy Vandersteen, dans Les Masques blancs affrontent des géants. Vandersteen propose aussi
Les Aventures de son Altesse le prince
Riri.
Raymond Macherot, en cette année 1957, est très présent dans Tintin. En plus de sa superbe série
animalière, Chlorophylle et Minimum, entrée dans Le Bosquet hanté, avant de connaître Les Croquillards, Raymond Macherot crée Le Père Lahoule, un étrange marin, et dessine Prudence Petitpas, une mamie détonante créée par Maurice Maréchal,
secondé au scénario par René Goscinny.
Franquin qui vient de créer Gaston
Lagaffe en février dans Spirou continue
dans Tintin
d’animer le duo hilarant de Modeste
et Pompon en étant lui aussi secondé par René Goscinny et Greg. Tibet
propose deux épisodes de son western comique « Les Aventures de Chick Bill le cow-boy » : Les Deux visages de Kid Ordinn et La Bonne mine de Dog Bull. Jean Graton,
déjà présent dans de courtes BD sur l’automobile, commence en fin d’année une
aventure de Michel Vaillant. Notons
quelques pages de Monsieur Troc part en
voyage, une BD de Bob de Moor sur un scénario de René Goscinny qui scénarise
aussi le Signor Spaghetti dessiné par
Dino Attanasio.
Une bande dessinée rarement citée s’intitule Le Roman de Charlemagne. Le texte est de Chad Varah et les dessins
de Norman Williams. Des récits surtout écrits par Yves Duval sont illustrés par
René Follet et Henri Ghion.
Il faudrait encore citer Les
Aventures de Dan Cooper de Weinberg (Le
Mur du silence, Opération Jupiter), Harald
Le Viking de Fred et Liliane Funcken (La
Lueur verte), Pom et Teddy de François Craenhals qui réalise textes et dessins (Le Secret de Balibach), Jari et le champion, le joueur de tennis
de Raymond Reding, Arnoul le croisé
de Galand, les récits complets en B.D.
Le journal de Tintin qui accorde une grande place aux sports publie des numéros spéciaux sur l’automobile (fort
nombreux) et les pages de « Tintin-Actualités » et la rubrique Ça c’est du sport est animée par Jean
Graton qui fait déjà entrer Michel
Vaillant dans des histoires courtes (par exemple dans Clé de douze le 12 décembre 1957).
Notons encore, sur un scénario
de René Goscinny, une courte histoire de l’Indien Wa-Pi-Ti du dessinateur
Rol. (l’auteur de Chocorêve).
Pour tenter d’amadouer les
censeurs, surtout ceux qui veulent porter atteinte à l’exportation des bandes
créées hors de France (même s’il s’agit de pages francophones), le journal de
Tintin publie quelques rubriques qui se veulent éducatives comme L’Histoire
du monde de Schoonjans, illustrée par les Funcken, une page illustrée par
René Leloup et rédigée par Louis Gernay est dédiée à Science et aventure.
1957 étant l’année géophysique, l’événement est traité dans trois numéros.
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