Pat’Apouf détective de GERVY (1ère
partie)
J’ai quelques
deux bonnes raisons de publier un dossier en plusieurs parties sur Pat’Apouf
détective.
D’une part, j’ai traité trop brièvement le sujet dans mon essai
Histoire du polar jeunesse Romans et
bandes dessinées (L’Harmattan, 2011 et 2012).
D’ailleurs les études sur le roman policier évitent généralement le
sujet en dépit de l’existence du personnage de 1938 à 1990 ! Le fait que
cette série de bandes dessinées soit parue dans un journal catholique conservateur suirtout au temps de la guerre froide a sans doute joué négativement.
D’autre part, la documentation que j’ai rassemblée me facilite la
täche.
C’est en 1938 que Gervy (de son
vrai nom Yves Desdemaines-Hugon), sur les conseils du Père assomptionniste
Roger Guichardan (de son nom de plume
Jacques Ouvrard, 1906-1985, pour des romans policiers) qui cherche un
illustrateur pour moderniser son hebdomadaire catholique Le Pèlerin, jusqu’alors conservateur et traditionaliste, crée le
personnage de détective Pat’Apouf,
« un personnage amusant, un détective sympathique, un peu rondouillard,
surtout pas un surhomme. » Gervy
est un pseudonyme forgé sur les deux prénoms du couple Germaine et Yves,
l’épouse de Gervy mettant en couleurs les planches terminées et servant parfois
d’inspiratrice et d‘assistante (elle découpe pour son mari les articles de
faits divers, sources possibles d’inspiration).
Quatre
épisodes sans titres paraissent jusqu’en juin 1940 dans Le Pèlerin.
1)
8 planches du 6 juin 1938 au 24 avril 1938
Pat’Apouf installé dans son bureau de
Louang Prabang, dans le Haut Laos, cherche à innocenter son ami Jean Aimar
( !), accusé d’avoir volé le plan d’un pont. Le coupable est l’espion
allemand Erik Shoukroutt ( !)
2)
35 planches du 1er mai 1938 au 1er
janvier 1939
Pat’Apouf et son ami américain Jef
Patterson se rendent en avion en Afrique du Sud pour chasser les grands fauves.
3)
39 planches du 8 janvier 1939 au 5 novembre 1939
4)
22 planches du 12 novembre 1939 au 2 juin 1940.
(L’épisode est définitivement interrompu par l’invasion allemande).
Pat’Apouf
est engagé par le « deuxième bureau » pour démasquer des espions
allemands.
Le Pèlerin étant
contraint de cesser sa parution à Paris, Pat’Apouf
réapparait dans Le Foyer publié à
Limoges.
Démobilisé, Pat’Apouf
retrouve à Marseille son ami Marcel Frache qui passe plusieurs années loin de
la guerre avec lui au Canada et en Amérique du Sud.
Le Foyer
publie :
1)
Pat’Apouf
dans les glaces du 10 novembre 1940 au 19 avril 1942.
2)
Pat’Apouf et
la bande à Chico
Album Bonne Presse en 1947, 1949, 1950, 1952
3)
Pat'apouf et l'île des pirates
Album Bonne Presse en 1949, 1950, 1953.
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