"Bibliothèque
de l'Amitié-Histoire", première collection de romans historiques juvéniles
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Aux
éditions de l'Amitié,
après la création en 1963 de la collection éphémère "Livre T.V.",
la "Bibliothèque de l'amitié" s'enrichit, en 1966, d’une sous-collection, la "Bibliothèque
de l'Amitié-Histoire" qui publie six titres par an, trois au printemps
et trois en automne. De 1966 à 1976, 29 volumes sont parus.
Dans la revue Terre des jeunes, dirigée par
Claude Appell (et éditée par Rageot), on pouvait lire : « Si vous
aimez l’Histoire, ces livres vous passionneront. Si vous ne l’aimez pas, ils
vous la feront découvrir sous un jour fort différent de celui des manuels
scolaires. »
Il faut bien reconnaître que ces ouvrages
s’adressent à de très bons lecteurs
motivés, des lecteurs situés au-delà de la fourchette des âges assignée à cette
collection.
Les titres de l’ancienne collection "Heures joyeuses" reparus dans la
sous-collection "Bibliothèque de
l'Amitié-Histoire" sont les suivants : L'Or de Delphes (1967) d’André Noël, La Tulipe blanche (1967) d’Helen Girvan
et Ivan le terrible d'Alexis Tolstoï (1969), évoquant le terrifiant
personnage de la Russie du XVIe
siècle,
Diverses
périodes historiques sont évoquées. Un seul ouvrage, celui de Michelle Manceau,
intitulé Le Talisman du soleil (1966),
évoque la Préhistoire à travers l’histoire de Baha, en quête du bâton de
commandement de sa tribu. L'Antiquité est bien représentée. Grâce aux récits de
L.-N. Lavolle, par exemple, L'Acrobate de Minos publié en 1966 ou Les
Perles de Cléopâtre, en 1968 (quand l’enfant Ptolémée, souverain légitime
d’Egypte, souffre des ambitions et des manœuvres de César et de Cléopâtre). Complot à Persépolis (1972) d’Anne
Saint-Roch situe son action en 404 avant notre ère quand la couronne de
l’Empire Perse provoque un duel fratricide. Il faut attendre 1974 pour lire Nous
reprendrons Athènes de Daniel Hénard, exposant la difficile amitié du jeune
Athénien Yoannis et de Sperkios, un fils de Sparte. Bien auparavant, dans la
collection, Le Secret des étrusques de G. Boldrini conte le périple de
l'un des leurs, le jeune Vel. L'histoire romaine est encore présente quand le
jeune Viburnius suit les légions de l'empereur Hadrien en Gaule, dans Le
Tambourinaire de la XIIIe légion de Régine M. Reboul, édité en
1969. Pour la période romaine, il convient de citer Le Songe de Tibère (1975) de Georges Hacquard, publié hors
collection (tout comme L’Esclave qui
devint roi (1976) de Daniel Hénard. La sous-collection a déjà perdu son
indépendance.
Il
ne faudrait pas en oublier pour autant les récits relatifs au Moyen Age comme Viking,
quel est ce trésor ? du passionné de la mer Jean Merrien, Aloyse et
l'écuyer du roi de M. Perroy ou Le Rubis du Roi lépreux, marquant
les débuts romanesques de Huguette Pirotte en 1968, un auteur qui récidive avec
un récit à la limite des Temps modernes, puisque situé en 1493, c’est Le
Perroquet d'Américo, publié en
1971. Il faut encore citer, pour les périodes ultérieures, Le Prince des
steppes qui signe l'entrée de Nicole Vidal dans la littérature de jeunesse,
Anne-Elisabeth dans la tourmente, tempête résultant de l'affrontement
russo-suédois au début du 18e siècle, conté par I. Hesslander, Les Maquisards des Monts Balkan (1971)
de S. Ditchev, Le Grand exode de François
d’Acadie et L’Auberge des guérilleros
d’Huguette Pirotte
C’est entre
légende et Histoire qu’il faut situer Les
Aventures de Sindbad le marin, contées par René Khawam en 1966.
L’ouverture
sur les civilisations asiatiques se fait grâce à L.N Lavolle et Nicole Vidal.
L.N. Lavolle, à travers Les Clés du
désert, réédité dans la collection en 1974, ressuscite, à travers la
découverte par deux enfants d’une tablette de signes cunéiformes la
civilisation sumérienne antique. Elle est
aussi l’auteur de L’Ami du Grand Mogol
(1969) et de A l’ombre du Grand Mogol
(1970).
Nicole Vidal
propose en 1970, Les Jours dorés de K’ai
Yuan (il s’agit de la prestigieuse époque du VIIIe siècle qui
sert de fond à l’extraordinaire destin de Kou-Ki) et, en 1972, La Conspiration des parasols.
On doit en
outre à cette collection très bien illustrée de documents historiques
correspondant à l’époque évoquée, la publication du remarquable récit de
Bertrand Solet : Les Cahiers de
Baptistin Etienne (désormais un « classique » republié plus tard
par « Le Livre de poche Jeunesse »).
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