Lisez les
livres de François Sautereau
Merci à Christian Grenier et Yves Pinguilly, relayés
par André Delobel du CRILJ, grâce à qui nous savons que l’écrivain pour la
jeunesse François Sautereau nous a quittés depuis septembre 2014. Je ne le
connaissais pas mais j’ai souvent recommandé ses récits aux jeunes collégiens et parlé ensuite dans mes livres de ses romans, en
particulier de ceux touchant au fantastique et à la science-fiction qu’il a su
rendre accessibles aux jeunes lecteurs.
C’est dans la prestigieuse collection « Bibliothèque
Internationale » créée par Isabelle Jan, chez Nathan, que François
Sautereau publie en 1977 son premier roman, Un trou dans le grillage, trou découvert par le jeune Grison et son
amie Prune. Ce récit qui marque les débuts de François Sautereau sera
réédité dans la collection « Arc-en-poche »,
chez Nathan en 1997. Dans la même
collection, François Sautereau est aussi l’auteur du Train M. Il s’y montre orfèvre d’un fantastique né au cœur du
quotidien.
Le dernier titre de la collection « Les Chemins
de l’Amitié, aux Éditions de l’Amitié-G.T.-Rageot, est fourni par François
Sautereau avec Prisonniers des médias, en 1983.
C’est aussi parmi les derniers titres de la collection
« Souveraine », chez G.P., que paraît, en 1979, La Cinquième dimension de François Sautereau, mêlant fantastique et
science-fiction (un récit judicieusement réédité en 1986, au « Livre de
Poche Jeunesse », l’année où parait La
Cité des brumes dans la « Bibliothèque de l’Amitié », chez Rageot).
Le fantastique est encore évident dans la trilogie La Longue marche de Benjamin, commencée
avec La Vallée des esprits (1989), poursuivie dans La Forteresse de la nuit et close par La Fontaine maléfique (1990). L’ensemble des trois volumes d’abord
paru dans la collection « Les Maîtres de l’Aventure » est réuni et
réédité dans La Vallée des esprits en 2005, avec une belle couverture de Vincent Dutrait.
Chez Milan, dans la collection « Zanzibar »
animée par Christian Poslaniec, La Petite planète de François Sautereau
mêle si harmonieusement une histoire d’amour et les paradoxes temporels que son
livre mérite de survivre dans la mémoire. C’est grâce à une petite boule
découverte dans une carrière que le jeune Parisien Cédric, en vacances en
Côte-d’Or, va se transporter des milliers d’années en arrière dans un pays où
les hommes luttent pour leur survie mais surtout où il rencontre Flore qui
bouleverse sa vie.
Dans un des plus grands succès de la collection
« Cascade », intitulé Classe de lune, chez Rageot, François
Sautereau entretient toujours sa familiarité avec le fantastique et il revient
dans la collection en s’amusant beaucoup
quand il décrit les vœux exaucés pour Les
Indiens de la Rue Jules Ferry (un récit réédité chez Hatier dans « La
Courte Échelle » en 2000.
En 2000, dans la collection « Les Couleurs du
siècle », conçue et réalisée par les auteurs de la Charte des écrivains, pilotée en particulier par Christian Grenier,
François Sautereau situe le plus loin dans le temps du siècle Le Cahier jaune dans lequel la légende
des compagnons de la Croix du Sud
hante encore, au début du siècle, le Paris des Halles.
Pour la fameuse collection « Contes et
Légendes » remise au goût du jour, chez Nathan, l’écrivain revisite en 1998 les Contes et Légendes de la naissance de Rome.
C’est aussi chez Nathan dans
la collection « Pleine Lune » que l’auteur qui sait mettre à la
portée des jeunes lecteurs les charmes du fantastique leur offre La Montre
infernale
(1997) et L’Orpheline de Mars (1998) avec des illustrations de Serge Clerc. Sur Mars au XXIIe
siècle, la vie subsiste sous une gigantesque bulle artificielle dont s’évade,
quand la révolte gronde, une orpheline de 13 ans, Lorindel.
Quand Hélène Wadowski crée la série "Science-fiction" dans la collection « Castor Poche Flammarion »,
en 1997, François Sautereau lui confie le récit inédit Terminal Park, un monde dans
lequel réalité et monde virtuel ne tardent pas à se confondre.
Je me doute bien qu’il est difficile aujourd’hui de trouver dans les librairies et les bibliothèques les livres de François Sautereau puisque le nouveau livre a vite fait de chasser l’ancien. Raison de plus pour faire l’effort de découvrir ou de redécouvrir cet auteur aussi discret que talentueux et généreux. C’est ainsi qu’il sera toujours vivant.
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