1957 Jean GIRAUD, auteur et illustrateur dans ÂMES
VAILLANTES
Puisque le nom de Jean Giraud semble susciter un vif
intérêt (mais pas encore de commentaires !), donnons quelques exemples de
sa participation à l’hebdomadaire Âmes
Vaillantes en 1957.
Petit aperçu sur l’hebdomadaire en
1957
Après les temps troublés de la guerre, Âmes Vaillantes ne reparaît que le 29
septembre 1946. Le journal attend 1957 pour consacrer des « pages pour les
grandes », dans « Farandole, le magazine des grandes ». Pieuses hagiographies,
récits illustrés et romans moraux réapparaissent et l’hebdomadaire semble moins
attrayant que son homologue masculin Cœurs
Vaillants.
Pat et Moune de François Bel, proche de la ligne claire de Hergé,
déjà présent en 1947 revient dès le 1er numéro de l’année 1957 avec
la bande dessinée Le Centaure de Mykonos,
avant Le Roc de la Morisque. Des illustrateurs de talent sont toujours là. Signalons
le trait malicieux mais valorisant d’Erik (André René Jolly), très présent au
cours des années 50 puisqu’il y développe les aventures du détective féminin Finette et de son chien
Teuf-teuf (en 1950). Il occupe généralement la dernière page en
couleurs avec ses joyeuses bandes dessinées. Le chien Teuf-Teuf devient volontiers détective et enchaîne les enquêtes.
Robert Rigot n’est pas présent cette année avec sa série
Chantal et préfère créer en 1958 Anaïs du Far-West. Notons les participations
de Marie-Madeleine Bourdin signant Marie-Mad sa bande enfantine, Titounet et Titounette (1957), du
scénariste Guy Hempay, des dessinateurs Pierre Brochard, Bussemey, Pierre
Chéry, Hidalgo, Manon Iessel, Giannini, Jean-François Guindeau, Janine Lay, Monzon,
Pierdec… Noël Gloesner (1917-1995, très actif chez Fleurus de 1945 à 1985) ), illustre en 1ère page L’Urganda, yacht fantôme de Georges
Travelier (Georges Bayard), avant d’illustrer S.O.S Pikkolo, sur scénario du même Georges Travelier en 1958.
Robert Moreau (futur créateur de l’éléphant Trompette et de bandes humoristiques,
souvent animalières) crée joyeusement l’Indien Porte-Plume et le chat Mistigri,
Illustration : Alain D'ORANGE
Si peu d’illustrateurs savent à l’époque mettre en valeur la beauté féminine,
signalons le graphisme, empreint de fraîcheur et de gaieté d’Alain d’Orange (né
en 1923 et entré à l’Union des Œuvres en 1950). Il est l’auteur de nombreuses
couvertures. Tout en animant fort longtemps, dans les pages centrales, Viviane et sa bande, l’omniprésent Alain
d’Orange illustre aussi de nombreux récits, comme Kakemono, Le Chevalier d’argent ou, écrit par Henriette Robitaillie,
Marjolaine et Andrée, le singe et l’espion (1957). Comme il s’intéressait à la
mode, il représente avec goût les toilettes, les coiffures des jeunes filles,
en minimisant la caricature.
Le journal est l’instrument de prépublications pour
les romans généralement édités dans la collection "Monique" (coéditée avec Gautier-Languereau, comme L’Onagre d’argent et Les Sorcières de la mer de L.N Lavolle
(Hélène Chaulet).
En 1957, Âmes
Vaillantes, comme les autres journaux Fleurus, perd son grand format 28 sur
38 cm et augmente son nombre de pages.
Jean
Giraud, illustrateur dans Âmes Vaillantes
Jean Giraud qui a déjà publié deux récits complets en
1956 dans l’hebdomadaire fournit 9 illustrations de style et de qualité
variable en 1957.
Dans le n° 21, il fournit deux dessins pour La Tombola des poupées de P.E. Abrioux.
Dans le n° 22, c’est encore deux dessins qui
agrémentent Le Sacrifice du trappeur
de Marie-Madeleine Dubreuil, laquelle bénéficie encore, dans le n° 24 de
cinq dessins pour Le Modèle inconnu,
deux pour Deux peintres (Hals et Van
Dyck) et une page d’illustrations pour Le
Jeu des petits indiens.
Deux dessins illustrent Peuple du vent et de la route, signé Marylen, dans le n° 27.
Sur la route
du berger, dans le n° 38, bénéficie
de trois dessins, Jeux d’automne (n°
44), d’un dessin. En revanche, les
Etrennes de jadis d’Albert Joannis, dans le n° 52, est agrémenté de cinq
dessins superposés et muets non signés.
Giraud illustre trois récits complets cette
année-là :
-
Mitoha la petite indienne (n° 29, scénario : Gir)
-
Aventure au pays des trappeurs (n° 43, scénario : Gir)
-
L’Intrépide Mamita (n° 46, scénario : Marie-Madeleine Dubreuil)
(Renseignements fournis par la revue HOP ! n° 100
de décembre 2003)
Jean Giraud poursuivra sa collaboration avec les trois
journaux Fleurus en 1958.
Et bien moi, je laisse un commentaire, car je trouve votre blog très intéressant, original et bien écrit. Je suis venu pour les histoires anciennes de Jean Giraud, et trouve bien d'autres choses passionnantes. Ancien lecteur de revues Fleurus : Fripounet, Formule 1, Triolo, cela me parle bien sûr, même si je ne suis né qu'en 1969 et ai profité au départ (quand-même) des numéros de mon frère ainé (né en 1964). Merci pour ce travail de partage. ;-)
RépondreSupprimerMerci pour ce gentil commentaire qui me laisse espérer que je ne communique pas dans un grand désert.
SupprimerEncore merci.
Bonjour. Un oubli, peut être ? Je viens d'acquérir un petit lot d'Ames vaillantes de 1957-58, et dans le numéro 48, sauf erreur, (je les ai pris en photo avant de les emballer pour un cadeau), je note un récit de trois pages de notre ami Jean Giraud : "Jean Goujon", se déroulant sous François 1er. Scénario de B. Christmann. Voilà ;-)
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