Connaissez-vous
Mireille PRADIER ?
Non ? Moi non plus puisque j’ignore
tout de ses dates et lieux de naissance, de vie et de mort. J’ignore tout de
son parcours. Je prends pourtant l’insolente liberté de vous en parler
(J’accepte volontiers les précisions des lecteurs du blog).
Cet auteure-illustratrice qui semble seulement présente dans le monde
de l’édition enfantine entre 1943 et 1946 (même s’il y a eu des rééditions
ultérieures), une période trouble et troublée, serait encore davantage ignorée
si l’illustrateur très connu Guy Sabran n’avait pas « imagé » (le
terme s’écrit n’en déplaise aux puristes coincés) quelques-uns de ses textes. (Selon le site Internet Théâtre au vent, Mireille Pradier serait le pseudonyme de Mireille Forichon).
Chez l’éditeur (peu connu) Willeb,
installé 13 Rue Marivaux à Paris, paraissent quatre de ces récits. Parlons
d’abord de deux « histoires racontées ». Puisqu’il n’y a aucune
indication quant à leur illustration, on peut supposer qu’elle les a illustrées
elle-même.
Paraît d’abord en 1943 Agénor
Kangourou se marie, un album de 32 pages très plaisant, au dessin à la
fois souple et naïf. Agénor qui doit épouser Mademoiselle Virginie du Palmier
ne s’est réveillé qu’à midi et tous les invités attendent. Parti en bicyclette,
Agénor fait une chute de vélo avant d’être victime de deux grands boas qui
veulent lui voler sa bague et le ligotent à un arbre. Son ami l’ours le libère,
Agénor retrouve Virginie et le repas de mariage peut enfin commencer.
Mireille Pradier a sans doute aussi
illustré dans le même style clair et humoristique, Histoire de Lola la girafe géante,
un album de 32 pages paru chez Willeb au cours du 3e trimestre de
l’année 1945.
Lola est d’abord une petite girafe
orpheline africaine adoptée par le Noir Papou des Béni-glou-glou qui vient de
tuer sa mère d’une flèche. Les enfants adorent l’animal et se servent de son
cou comme d’un toboggan. Elle grandit, devient géante et attire la jalousie
d’une autre tribu qui tente de la capturer au lasso. Tirant d’un cou sec sur la
corde lancée pour l’attraper, elle emporte pendus à son cou les guerriers ainsi
vaincus. Lola décorée par Papou vit ensuite en princesse.
Toujours chez Willeb paraissent encore Les
Souliers de Rosette. Conte de Noël, un album de 32 pages illustré par
M.-Th Auffray, paru en 1944 et réimprimé en 1945 et 48 et aussi La
Vie de Jean de La Fontaine sous une couverture de G. Barret et avec des
illustrations de M.-Th. Auffray. C’est un livre de 94 pages paru en 1946 dans
la collection « Trois couleurs ».
L'éditeur Willeb a aussi publié en 1946 un conte de Noël de Mireille Pradier, illustré par Mô, intitulé La Révolte de l'âne, du boeuf et du mouton (8 pages).
L'éditeur Willeb a aussi publié en 1946 un conte de Noël de Mireille Pradier, illustré par Mô, intitulé La Révolte de l'âne, du boeuf et du mouton (8 pages).
Autre éditeur privilégié de Mireille
Pradier, l’éditeur parisien G.P. (alias Générale Publicité), chargé au départ
d’honorer des commandes de Vichy, son directeur Victor Dancette s'étant refait une virginité en publiant l'album La Bête est morte, dessiné par Calvo) ). Mireille Pradier a la
chance de voir ses textes illustrés par le réputé Guy Sabran (frère du romancier Jean
Sabran, alias Paul Berna dont tout le monde a lu Le Cheval sans tête).
Sont édités successivement :
- Histoire des trois soldats de Goëldieu, un album de 30 pages écrit par Mireille Pradier et
illustré par Guy Sabran G. P. Paris (1943, 1945 et 46).
- Le Rêve de Janou. Conte de Noël par Mireille Pradier, Imagé par Guy Sabran G. P.
Paris (1943)
- Aurora, histoire de la petite princesse qui voulait
apprendre à rire et à pleurer. Conte
de Mireille Pradier, Imagé par Guy Sabran G. P. Paris, 1944
- Béluclaire Texte de Mireille Pradier Images de Guy Sabran G. P. Paris, 30 p. oct.
1945 et 1946.
- Brégançon. La Légende de la reine Jeanne Texte de Mireille Pradier Images de Guy Sabran G. P.
Paris, 32 p. 1945 et 1946.
Autres textes de Mireille Pradier :
- Bérylune : histoire d’une fée Illustrations de Guy Sabran Ed. S.E.M.P. 1944.
- Camping au Thibet Illustrations : 12 gouaches de Charles Desruols, Ed. Zimmermann,
« Collection de l’impossible », 244 p., 1946.