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lundi 9 avril 2018

François Balsan : Chronologie commentée des romans et récits pour adolescents


François Balsan : Chronologie commentée des romans et récits accessibles aux adolescents 

Poursuites vers le Nil Blanc « Collection Voyages et Aventures » Éditions J. Susse, 1947.

Il s’agit de la première expédition réalisée en 1935 en compagnie de Bernard d’Oncieu de Chaffardon, qualifié de « co-équipier fraternel » par l’auteur. Le but était de joindre Addis-Abbeba au Nil Blanc.
   
Dans le secret du Baloutchistan « Marabout Junior », Éditions Gérard, 1954. Couverture de Pierre Joubert, dessins de Dino Attanasio. (1ère éd. Grasset, 1946).

Surtout en 1946, quand paraît pour la 1ère fois ce récit, l’exploration de toutes les terres inconnues est loin d’être achevée. C’est ce que veut prouver François Balsan en s’avançant dans « une terre encore sauvage, mystérieuse, secrète », « l’âpre et farouche Beloutchistan » dont il se fait l’un des meilleurs des guides.
 

Les Contrebandiers du Baloutchistan Éditions de l’Amitié-G.T. Rageot, 1957. Illustrations de Michel Gourlier. Réédition dans la « Bibliothèque de l’amitié », 1967. 

Aux confins de l’Iran et du Pakistan, le jeune Iskandar s’initie à la contrebande sous les ordres de son grand-père avant que ce dernier soit assassiné. Né pour une vie aventureuse, il aime les longues chevauchées clandestines à travers les montagnes arides et les déserts. Il ne s’agit pas seulement de tromper la vigilance des garde-frontières car les bandes ennemies sont bien plus dangereuses… 

Arabie du Sud, pays du vide (avec l’aide de Geneviève Rouch) « Terres et hommes », Nathan, 1957. 66 p. 20 cm sur 14. Photos en noir et blanc.

L’ouvrage documentaire s’attache aux régions et aux peuples de l’Arabie du Sud, située entre la Mer Rouge et le Golfe Persique. Avec précision et un grand souci d’exactitude ethnographique, cet excellent livre documentaire décrit les moeurs, les occupations, les ressources, les croyances et l’art des populations nomades ou devenues sédentaires. L’ensemble un peu sévère et qui a évidemment vieilli s’adresse à de très bons lecteurs.
  
Poursuite au Wallega Éditions du temps, « Aujourd’hui l’aventure », 142 p. 6 ill. hors-texte, 1962.

En 1935, au moment où les Italiens s’apprêtent à conquérir l’Ethiopie, le négus qui craint les agents secrets n’autorise aucun déplacement dans son pays.
Pourtant, François Balsan et un jeune compagnon d’Addis-Abeba, Bernard d’Oncieu, se rendent dans des paysages très variés et des régions difficiles d’accès : le pays Aroussi, le pays Wollo, le pays Jimma, avant de s’aventurer vers l’Ouest sur la route du Soudan. Rejoints par les autorités, ils sont ramenés sous escorte…  
Nouvelles aventures au Kalahari « Belle humeur », Desclée de Brouwer (DDBj), 1959. Ill. Jean-Jacques Vayssières. 155 p. (Réédition en 1963). Autre édition  chez Plon en 1959.

C’est la troisième expédition du voyageur en 1958 dans le « bush » de buissons épineux et d’une végétation armée de dards redoutables du Kalahari et surtout cette fois en pirogue à travers le mystérieux Bonga et les marais de l’Okavango : sept jours de lutte contre les barrages des papyrus et au milieu des hippopotames et des crocodiles. L’auteur qui est le premier Blanc à rencontrer des Bushmen Mabukakué approfondit sa connaissance de ces grands chasseurs.
La première expédition s’était faite à l’aide d’une auto de brousse dans la partie sud du grand désert. La deuxième est réalisée avec une petite caravane montée sur des ânes.

L’Étreinte du Kalahari (1ère édition en 1948) Réédition dans la collection « Marabout junior », Éditions Gérard & Cie, 1960. 152 p. Couverture de Pierre Joubert, ill. Louis Haché.

L’ouvrage, édité une 1ère fois en 1948 mais réédité en 1960 chez Gérard & Cie, évoque les deux premières expéditions de François Balsan au cœur du Kalahari, désert sans eau de l’Afrique australe. L’absence d’eau est parfois compensée par la récolte des melons d’eau (les « sammas »).
  
Yambo, enfant de la brousse « Bibliothèque de l’amitié » Éditions de l’Amitié-G.T. Rageot, 1964. Photographies de l’auteur. Illustrations de Romain Simon. 


L’explorateur ethnographe Henri d’Ayac (qui ressemble fort à l’auteur) s’est fait « largué » par un ami aviateur au coeur du Nord-Kalahari, dans le Sud-africain, le pays des Bushmen dont il veut étudier la vie. Il s’est lié d’amitié avec le jeune orphelin Yambo, âgé de 8 ans, qu’il a soigné et qui le suit partout.
Adopté par les Mabubakué, l’homme blanc va devoir régler un conflit avec les Maracuando du nord. Lui et l’enfant vont accompagner le clan dans ses pérégrinations en participant aux chasses, aux fêtes et réjouissances diverses. Yambo est un  garçon intelligent, courageux, voire intrépide et c’est un chasseur de petit gibier remarquable. Quand il se casse la jambe, Henri d’Ayak le conduit à l’hôpital de la ville de Livinsgstone pour soigner la fracture. L’homme en profite pour acheter une « arme à éléphants » et pour faire visiter la ville, deux mois plus tard, à l’enfant guéri qui souhaite regagner rapidement le bush. Après une chasse à l’éléphant, le Blanc décide de  rejoindre l’Europe. Emmènera-t-il son jeune ami Bushman ou le laissera-t-il au milieu des siens ?
Romain Simon, plus enclin à dessiner les animaux que les hommes, a réalisé de nombreux croquis d’animaux de la brousse.

Issa le Somali « Fantasia », Éditions Magnard, 1969. Illustrations de Edmond François. Hors-texte en couleurs. Jaquette mobile illustrée.


Né sur les plateaux de la Corne d’Afrique où les Somali Medjerten font paître leurs troupeaux, l’orphelin Issa après avoir  été berger devient marin. Cet enfant de onze ans au courage exceptionnel, à la maturité étonnante, embarqué sur un bateau de pêche conseille à son propriétaire arabe de résister à un énorme poisson-scie qui tire la pirogue. L’avenir lui donne raison.
Pour remercier l’enfant, le pêcheur lui permet de rencontrer le représentant d’un armateur, un prince arabe à qui Issa conseille de revenir en automne quand sa tribu des montagnes pourra lui vendre des aromates et même lui proposer une seconde épouse. Pour rejoindre son clan Djébérendjo, à Gourrour, Issa doit faire la piste avec Ali du clan rival des Aladjo armé d’un fusil. Une nuit, grâce au fusil, Issa blesse mortellement un léopard. Menacé par Ali, Issa doit fuir pour rejoindre les siens et les avertir des mauvaises intentions d’Ali qui compte tirer avantage de son fusil et de son clan belliqueux. Issa et quelques enfants de son âge parviennent, grâce à l’appât d’une vieille chèvre et à une murette circulaire couverte d’une claie à tuer un second léopard.
Quand la caravane des Djébérendjo quitte Gourrour, emmenant la belle Mourreh promise au prince, le chef Hadji Osman porte un fusil à l’épaule. Quand la caravane, surprise par un violent orage, tombe dans l’embuscade des Aladjo, Hadji Osman menacé tue Ali qui est emporté par les eaux d’une rivière en furie.
Les anciens adversaires font la paix pour retrouver bêtes et bagages. Le chef arabe achète toutes les gommes, résines et aromates mais la belle Mourreh préfère épouser le jeune et beau Bachir Ahmed plutôt qu’un prince ridé et grisonnant.
Issa rejoint ses amis les pêcheurs pour devenir un vrai marin.
Les superbes illustrations d’Edmond François, en particulier les hors-texte, sont à la hauteur du récit extrêmement bien documenté.             

Aventure au Yémen « Bibliothèque de l’amitié » Éditions de l’Amitié-G.T. Rageot, 1970. Photographies de l’auteur. Illustrations de Françoise Boudignon.
François Balsan a au le privilège de rester quelques mois en 1957 dans ce pays difficile d’accès. En 1961, il évoquait ce séjour dans Inquiétant Yémen (La Palatine).
 Cette fois, l’action se déroule à travers les montagnes du Yémen avec Moussa Ali, un ancien agent secret.

Embuscades en Éthiopie « Bibliothèque de l’amitié » Éditions de l’Amitié-G.T. Rageot, 1971. Photographies de l’auteur. Illustrations de Françoise Boudignon.

Le jeune éthiopien Mohammad, adolescent de seize ans, à la mort de son grand-père, entreprend un long voyage avec sa jument Koto vers la ville de Harrar pour rejoindre le reste de sa famille. Sur la route peu sûre de l’or et de l’ivoire, lui et sa jument sont capturés par de farouches brigands : les « chifta », des Galla de sac et de corde. Une nuit, Mohammad réussit à couper ses liens, à rejoindre sa jument et à s’enfuir. Il met hors d’état de nuire deux poursuivants et rencontre des hommes askaris qu’il réussit à convaincre de rebrousser chemin vers Magallo pour leur éviter de tomber dans une embuscade. Avant de repartir pour Harrar, Mohammad se voit contraint de combattre et de tuer les « chifta » venus à Magallo. Grâce à un vieillard qu’il soigne et à qui il donne une monture, Le jeune Harrari est admis dans l’intimité d’un groupe somali. Alors qu’íl chasse un rhinocéros, il est capturé par des Somali hostiles. Pendant sa captivité, Mohammad fait la connaissance de la belle et douce Aïcha, native d’un faubourg de Harar. Profitant de la capture d’un rhinocéros attiré vers une fosse, les deux amis réussissent à échapper aux pirates du désert.
(P.S. : Nul n’ignore aujourd’hui que le poète Arthur Rimbaud a vécu à Harar en 1888-1890).


La Fiancée rouge « Bibliothèque de l’amitié » Éditions de l’Amitié-G.T. Rageot, 1972. Photographies de l’auteur. Illustrations de Françoise Boudignon.

Afin de rejoindre Mahmad, Allaya quitte sa famille et son pays. Pour traverser le désert du Régistan, elle doit lutter à la fois contre la soif, le soleil et les brigands. Pourra-t-elle conserver sa très voyante tunique rouge en essayant de vaincre tous ces obstacles ?

Récits et documentaires destinés au adultes dans l'ordre chronologique des couvertures



De 1944 à 1959


De 1960 à 1972


mardi 3 avril 2018

François Balsan (1902-1972), grand voyageur et écrivain


François Balsan (1902-1972), grand voyageur et écrivain

Fils du l’industriel Robert Balsan et de Thérèse Chabaud-La Tour, François Balsan, né à Châteauroux en 1902, mort à Paris en 1972, après une solide formation intellectuelle qui lui ouvrira les portes de l’Ecole Centrale des arts et manufactures en 1920, va multiplier ses activités professionnelles et intellectuelles tout au long de son existence. Homme d’affaires avisé, issu d’une industrie lainière, c’est aussi un homme de contact au carnet d’adresses bien fourni. Les personnes qui disposaient d’un téléviseur dans les années 50-60 ont pu le voir dans les émissions « Lectures pour tous » en 1957 et surtout « Le Magazine des explorateurs » animé par Pierre Sabbagh en 1955 (pour l’Arabie), en 1957 (pour le Balouchistan), en 1959 (Le Kalahari), et 1963 (L'Angola), en 1966 (Le Nord-Somalie) et en 1967 (L'or du Monomotapa). Il a en outre publié des reportages dans de nombreuses revues.      


Aventurier, explorateur et président de la Société des explorateurs, administrateur de plusieurs sociétés de construction, vice-président des Sociétés de géographie et d’ethnographie, François Balsan a su préparer sur tous les plans toutes ses expéditions. Véritable "coureur de pistes", il allie le goût des voyages et de l’aventure à une profonde connaissance intellectuelle et à une constitution physique et sportive constamment entretenue, ce qui lui permettra de mener à bien une vie réfléchie et résolue d’explorateur doté de vastes connaissances linguistiques et d’une curiosité infinie.

Dès 1935, il parcourt le Wallega éthiopien, puis le Baloutchistan. En 1939, il part en Arménie et au Kurdistan. Depuis la Finlande il a fait des missions en Estonie et en Suède avant de s’illustrer militairement en 1940, en Scandinavie.
En 1948 et en 1951, il explore le Kalahari et y découvre des gravures rupestres.
C’est aussi en 1951 qu’il participe à l’expédition Panhard-Capricorne. De 1953 à 1957, les pays parcourus se nomment Arabie du Sud, Beihan, Baloutchistan occidental (1955) et Yémen pour un séjour de plusieurs mois au pays de l’Imam Ahmed (1957).    
Après un retour au Kalahari en 1958, désert diffici1ement pénétrable, pays des Pygmées et des Bushmen, il descend les marais de l’Okanvango inexplorés, epuplés d’hippopotames et de crocodiles et il rejoint le nord du Mozambique (1959). A travers le Barotséland et L’Angola méridional, il recherche une ancienne route de l’or. Puis ce sera la traversée de la Corne de l’Afrique saharienne (1962), le Hinterland du Cap Gardafui (1964), le royaume du Monomotapa en Rhodésie et en Mozambique (1966). Il faudrait encore citer, le Sud éthiopien, le désert du Régistan, dans l’Afghanistan méridional, l’Hindou Kouch et le Badakhchan (Afghanistan septentrional), des pays souvent inaccessibles aujourd’hui pour un occidental.


Soucieux de faire partager ses découvertes au cours de ses expéditions (on ne dénombre 17, le plus souvent effectuées à pied), dans des pays peu ou mal connus, voire jusqu’alors inexplorés, François Balsan a écrit une trentaine d’ouvrages essentiellement pour les adultes car leur lecture est rendue difficile par l’emploi de termes propres aux civilisations rencontrées. Néanmoins une douzaine de titres, souvent publiés dans les collections pour la jeunesse,  semblent accessibles aux adolescents bons lecteurs.





Romans et récits accessibles aux adolescents bons lecteurs :

Poursuites vers le Nil Blanc « Collection Voyages et Aventures » Éditions J. Susse, 1947.

Dans le secret du Baloutchistan « Marabout Junior », Éditions Gérard, 1954. Couverture de Pierre Joubert, dessins de Dino Attanasio. (1ère éd. Grasset, 1946).

Les Contrebandiers du Baloutchistan Éditions de l’Amitié-G.T. Rageot, 1957. Illustrations de Michel Gourlier. Réédition dans la « Bibliothèque de l’amitié », 1967. 

Arabie du Sud, pays du vide (avec l’aide de Geneviève Rouch) « Terres et hommes », Nathan, 1957. 66 p. 20 cm sur 14. Photos en noir et blanc.

Poursuite au Wallega Éditions du temps, « Aujourd’hui l’aventure », 142 p. 6 ill. hors-texte, 1962.

Nouvelles aventures au Kalahari « Belle humeur », Desclée de Bouwer (DDBj), 1959. Ill. Jean-Jacques Vayssières. 155 p. (Réédition en 1963). Autre édition  chez Plon en 1959.

L’Étreinte du Kalahari (1ère édition en 1948) Réédition dans la collection « Marabout junior », Éditions Gérard & Cie, 1960. Couverture de Pierre Joubert, ill. Louis Haché.

Yambo, enfant de la brousse « Bibliothèque de l’amitié » Éditions de l’Amitié-G.T. Rageot, 1964. Photographies de l’auteur. Illustrations de Romain Simon. 

Issa le Somali « Fantasia », Éditions Magnard, 1969. Illustrations de Edmond François. Hors-texte en couleurs. Jaquette mobile illustrée.

Aventure au Yémen « Bibliothèque de l’amitié » Éditions de l’Amitié-G.T. Rageot, 1970. Photographies de l’auteur. Illustrations de Françoise Boudignon.

Embuscades en Éthiopie « Bibliothèque de l’amitié » Éditions de l’Amitié-G.T. Rageot, 1971. Photographies de l’auteur. Illustrations de Françoise Boudignon.

La Fiancée rouge « Bibliothèque de l’amitié » Éditions de l’Amitié-G.T. Rageot, 1972. Photographies de l’auteur. Illustrations de Françoise Boudignon.

        


lundi 3 septembre 2012

"Bibliothèque de l'Amitié" (Amitié-G.T. Rageot) (6)


La « Bibliothèque de l’Amitié » chez L'Amitié -G.T.-Rageot (6)

Encore des premières de couverture, des auteurs et des titres…


1962 : Patricia LYNCH, Ill. Françoise BERTIER, trad. : La Chance de Sally
1963 : Hokon EVJENTH (Norvège) : La Route des oiseaux
1963 : Léa SMULDERS : La Trottinette rouge
1964 : Colette NAST : La « Chèvre d’or » de Virginie (B. A.) Amitié
1964 : Robert RÉCHER : Rüdi et les dalles rouges
1965 : Michel-Aimé BAUDOUY : Les Révoltes de Kind
1966 : H. ROMBERG : Le Chien dans la grosse caisse
1966 : N. STREATFIELD : « Opération maison »
1967 : Sebastia SORRIBAS : Le Tigre du terrain vague
1970 : F. BRAUMANN : Les Cow-boys du lac perdu
1970 : S. INVAR : Droit au but
1971 : Pierre PELOT : L'Unique Rebelle « Bibliothèque de l’Amitié »
1972 : François BALSAN : La Fiancée rouge (Bibl. Amitié).
1972 : Ruth M. TABRAH : La Plage des requins
1973 : Jasha GOLOWANJUK : Un train pour Tashkent
1973 : Maria GRIPE : Julie et le papa du soir (traduction) (« Bib. de l'Amitié »).
1974 : Pierre PELOT : Le Hibou sur la porte.


1974 : Ghyslaine LARAMÉE : Le Garçon qui cherchait le soleil
1974 : Adrien MARTEL : Le Miracle du Fuji Yama
1974 : Anne C. VESTLY : Aurore, la petite fille du bâtiment Z (traduit du norvégien)
1975 : Maria GRIPE : Le Château des enfants volés (trad. du suédois) R. LPJ 
1975 : Georges HACQUARD : Le Songe de Tibère (« Bibl. de l’Amitié »-Histoire) ?
1975 : Lennart FRICK : N’aie pas peur Martin
1972 : Pierre PELOT : Quand gronde la rivière
1976 : Michel-Aimé BAUDOUY : Mick et la Yamaha
1976 : Hildegarde HUMBERT : Je ne suis pas un orphelin
1976 : Rose LAGERCRANTZ : Une sirène pour Peter
1976 : A-Greta WINBERG : Ce jeudi d’octobre
1977 : Maria GRIPE : Hugo et Joséphine  
1977 : Jacqueline HELD : Le Journal de Manou
1977 : Cornelia JACOBSEN : Votez pour maman
1977 : Anne-Catharina VESTLY : Bon voyage Aurore
1978 : Dagmar GALIN : Mais où est donc passé le car ?
1978 : Christian GRENIER : La Guerre des poireaux
1978 : Maria GRIPE : Je suis Hugo (trad. du suédois) 
1979 : Boy LORNSEN : Jacobus Ventrecreux s’en va t’en guerre


1980 : Michel-Aimé BAUDOUY : Les Mésaventures de Jo la malice
1980 : Annie BLANC : Sages comme deux images n° 147
1980 : Evelyne BRISOU-PELLEN : Le Mystère de la nuit des pierres 
1980 : Colette VIVIER : Le Calendrier de Vincent 
1982 : Beverly CLEARY : Ramona et sa mère
1981 : Jean-François FERRANÉ : Les Métamorphoses de Corenton
1981 : Corinne GERSON : Les Papas du zoo   
1981 : Hildegarde HUMBERT : Ballon vole ballon gagne
1981 : Matthias RIEHL : Picoti Picota une poule arriva
1982 : Beverly CLEARY : Ralph super souris
1982 : François SAUTEREAU : Les Indiens de la rue Jules-Ferry
1982 : Anna-Léna WÄSTBERG : L’Île aux mille secrets
1983 : Suzy ARNAUD-VALENCE : Promis, juré, ça nous est arrivé
1983 : Betsy BYARS : Des vacances à histoires
1983 : Jane SUTTON : Connaissez-vous ma famille ?
1984 : Beverly CLEARY : Un correspondant célèbre
1984 : François SAUTEREAU : L’Etrange Noël de Jonas
1984 : Jane YOLEN : Les Enfants du loup
1987 : Katherine PATERSON : La Chanson de Jimmy Jo
1985 : Bertrand SOLET : Les Joyeuses aventures de Globule et Papillon
1986 : Gérard BIALESTOWSKI (1946-2007) : Méli-mélodrame


Des récits de la collection ont été réédités dans les collection "Cascade", "Les Maîtres ee l'aventure", etc., chez Rageot, et dans le "Livre de poche jeunesse", chez Hachette. Par exemple, Le Château des enfants volés de Maria Gripe, Les Cahiers de Baptistin Etienne de Bertrand Solet,  Ce  jeudi d'octobre de Anna-Greta Winberg.   

vendredi 31 août 2012

"Bibliothèque de l'Amitié" : de nouveaux auteurs (5)


La « Bibliothèque de l’Amitié » chez L'Amitié-G.T.-Rageot (5)

En 1968-1969, les éditeurs estiment qu'ils proposent « un ensemble de romans variés, entraînants, abondamment illustrés en noir et en couleur. Sports, aventures, nature, vocation, chaque livre offre au lecteur des textes vivants, très bien écrits, éveillant le goût de l'action, de la découverte et de la nature ».
Une évolution va s'esquisser puisqu'on lit dans le catalogue de 1981 : « Les thèmes sont variés : aventure, suspense, nature, émotion, rêve, communication et offrent aux enfants de multiples ouvertures sur la vie et le monde dans lequel ils vivent ».


Un titre symbolise bien ce nouvel esprit et l'approche de sujets contemporains, le fameux Aurore, la petite fille du bâtiment Z de Anne Catharina Vestly, vendu à plus de 70 000 exemplaires et qui décrit avec talent et vérité la vie quotidienne d'une famille dans un grand ensemble.
Parmi les ouvrages traduits à succès, il faut surtout retenir les récits de Maria Gripe, en particulier Julie et le papa du soir qui raconte les aventures cocasse d’un étudiant en géologie qui garde la nuit une petite fille seule car sa maman est infirmière.
De la Suédoise Gunnel Linde, la collection a traduit en 1976, Exploits pour une pierre blanche qui raconte l’histoire fascinante de l’amitié qui lie la fillette Fia, alias Fideli, et la garçon Hampus, alias  Prince Périlleux qui rivalisent tous deux d’imagination pour la possession d’une pierre blanche prétendument magique.
De nombreux ouvrages sont traduits par Edith Vincent, notamment Les Cow-boys du lac perdu (1970) de F. Brauman, Penny trouve un frère de Carolyn Haywood, Course contre le feu d’Yvan Southall, etc.
C’est Caroline Westberg, (fille de Catherine Scob, laquelle dirige les éditions Amitié G.T. Rageot depuis 1971) qui traduit Le Royaume de la rivière de Katherine Paterson. Depuis qu’un film a été tiré de ce roman, on le connaît mieux sous le titre : Le Secret de Térabithia.  Ce roman insolite est surtout l’histoire d’une amitié entre deux enfants solitaires construite autour de la magie du royaume imaginaire de Térabithia.  Il faudrait encore évoquer les récits de Betsy Byars (Le Secret de l’oiseau blessé, Les Amis du grenier, Des vacances à histoires), ceux de Linda Cline, d’Adrien Martel, de Dagmar Galin, de Max Lundgren ou de William H. Armtrong

De nouveaux auteurs français


Mais ce qui caractérise aussi la collection à partir des années 70, c’est l’introduction de nouveaux auteurs français de la nouvelle génération. 
Auparavant, rappelons que la publication des récits d’aventure de François Balsan s’échelonne de 1964 à 1972. On rencontre successivement Yambo, enfant de la brousse,  Les Contrebandiers du Baloutchistan (1967), Aventure au Yémen (1970), Embuscades en Ethiopie (1971), et La Fiancée rouge (1972).
  Certes, on continue aussi l’édition des romans d’Yvon Mauffret, commencée en 1967 avec Le Trésor du Menhir, Prix Korrigan 1967, continuée en 1969 par Rencontre à Rio. Quatre publications vont suivre : Le Mousse du bateau perdu (1973),  Les Naufragés de Douarnenez (1979), Pour un petit chien gris (1981) et Gildas de la mer (1983).
De Pierre Pelot, après L’Unique Rebelle en 1971, la collection publie quelques épisodes de la série western Dylan Stark (Le Vent de la colère (1973), Le Hibou sur la porte (1974) et Quand gronde la rivière (1972) et surtout, Les Etoiles ensevelies (1972), maintes fois réédité avec des couvertures différentes. (Les Changements de photo de couverture, au fil des rééditions, sont une pratique fréquente dans cette collection). Les Etoiles ensevelies conte surtout rencontre d’un enfant en fugue de la Haute-Saône et d’un sans-papier Espagnol. Le récit a été adapté pour la télévision par Pierre Cardinal en 1974 (d’où la couverture présente ici).
Nicole Vidal, Huguette Pirotte et Huguette Pérol n’ont pas seulement alimenté la collection "Bibliothèque de l'Amitié -Histoire".  Nicole Vidal a publié en outre Nam de la guerre, un roman fort lié à la guerre du Vietnam. (D’ailleurs, le roman aurait davantage trouvé une place appropriée dans la collection pour adolescents, « Les Chemins de l’Amitié », créée en 1973). Huguette Pirotte a raconté comment la jeune Anne rêve de participer à la grande aventure des skieurs de compétition dans L’Espoir de la « Combe Folle » tandis qu’Huguette Pérol, dans La Jungle de l’or maudit (bien illustré par Frédéric Clément), montre comment Joao n’a pas pu résister au dangereux appel de l’or.


L’ouverture sur le récit policier se fait à travers Drôle de hold-up de Nicole Schneegans et Vous avez dit bizarre de Jacqueline et Claude Held. Des récits ouverts sur l’imaginaire apparaissent avec Messier 51, récit S-F de Christian Grenier, La Cité des brumes de François Sautereau, Le Mystère de la nuit des pierres d’Evelyne Brisou-Pellen et Le Prince d’Aéropolis, récit inclassable de Jean Alessandrini et Les Sorcières du Boisjoli de Maryse Wolinski (illustré par Pef).
Les couvertures permettent de découvrir les romans des autres écrivains contemporains que sont Susie Morgenstern, Jean-Paul Nozière, Yves Pinguilly, Roger Judenne, Emmanuel Baudry, Olivier Lécrivain, etc.


La création des collections « Jeunesse Poche » en 1970 et des « Maîtres de l’aventure » en 1982 a pu nuire à la visibilité de la  "Bibliothèque de l'Amitié", ce qui ne l’a toutefois pas empêcher de vendre des millions d’exemplaires.  La collection a été récompensée par une multitude de prix littéraires.   
C’est  en 1989, chez G.T. Rageot, séparé des Editions de l’Amitié, qu’apparaît "Cascade", collection dirigée par Caroline Westberg. Contrairement à ce qu’on affirme parfois, tous les romans de la "Bibliothèque de l'Amitié" ne sont pas réédités dans cette collection.

"Bibliothèque de l'Amitié" (Amitié-G.T.-Rageot) (3)


La « Bibliothèque de l’Amitié » chez L'Amitié -G.T.-Rageot (3)

La "Bibliothèque de l'amitié" a été fidèle a son slogan : « l’amitié à travers le monde ». Ses récits vantent la solidarité, l’entraide entre les êtres quelles que soient leurs origines, leur couleur de peau ou leur mode de vie.  Ce qui n’a pas empêché les auteurs de révéler les difficiles conditions d’existence de certains enfants.
En 30 ans, la collection a vu cinq ou six fois apparaître une nouvelle génération de lecteurs et c’est peut-être ce qui a rendu difficile, même aux yeux des spécialistes, une perception globale et intégrale des volumes parus.


Quelques séries rares et courtes

Quelques auteurs proposent de courtes séries. Par exemple Colette Nast avec son personnage, Virginie. Il y a d’abord la réédition remaniée de Vingt petites filles sous le soleil (paru dans la « Bibliothèque de Suzette » en 1953) et reparu sous le titre, Les Découvertes de Virginie (en 1960) : des petites citadines sont emmenées par leur institutrice en camp de vacances. Le personnage renaît à travers deux autres épisodes : L’Exploit de Virginie (1962) et La « Chèvre d’or » de Virginie  (1964) : les deux amies Thérèse et Virginie recherche la légendaire « chèvre d’or » pour que la maison de Thérèse ne soit pas vendue. Un cinéaste qui tire un film de la légende provençale sauvera la maison.
L’Alsacien Robert Recher, fervent de la montagne des Vosges alsaciennes, crée deux personnages Franzi et Rüdi. Le premier apparaît dans Franzi et le vagabond. (1963), quand une grange prend feu au moment de la Saint-Jean, et revient dans L’Equipée de Franzi  Parallèlement il invente deux récits pour le guide Rüdi, amateur d’alpinisme : Rüdi et le chamois (1962) (quand le guide Rüdi se croit ensorcelé par un chamois) et Rüdi et les dalles rouges (1964), exaltant le devoir de secourir.
D’autres petites séries proviennent d’ouvrages étrangers. C’est ainsi que l’on traduit du norvégien les aventures de Dag, un petit garçon de sept ans imaginé par Inger Austveg. En 1962 paraît Le Voyage de Dag lorsque l’enfant, accompagné d’un chat et d’une souris, se rend au Danemark pour une convalescence. Après Dag et ses amis (1961), toujours aussi débrouillard et sympathique, dans le 3e épisode, en compagnie de sa sœur Véra, Dag découvre l’Afrique (1964) mais le tableau africain qui se veut documentaire paraît bien négatif vis-à-vis des populations autochtones. 
   C’est aussi du norvégien que l’on traduit les récits concernant la petite Aurore d’Anne-Catharina Vestly dont on connaît surtout le 1er épisode : Aurore, la petite fille du bâtiment Z (1974). Paraissent ensuite  Aurore et la petite auto bleue (1975) et Bon voyage Aurore (1977).
    Dernière petite série, Ramona, de Beverly Cleary qui publie successivement, en 1979,  Ramona la peste (1979), en 1980, Ramona sans peur, et Ramona et son père et enfin, en 1981, Ramona et sa mère.
  Beaucoup plus tard, en 1977-78, sont traduits du suédois trois épisodes qui mettent en scène les enfants Joséphine et Hugo, personnages créés par Maria Gripe. Les lecteurs apprécient des aventures intitulées : Je m’appelle Joséphine (1977), Hugo et Joséphine (1977) et  Je suis Hugo (1978) 


                                   Des récits et des thèmes toujours variés

En excluant les romans de Michel-Aimé Baudouy, de L.N. Lavolle, déjà examinés, les ouvrages de la collection "Bibliothèque de l'amitié-Histoire" (abordés plus tard), voici les titres publiés de 1963 à 1973.  

1963 : Eilis DILLON : Le Secret de l'île maudite
1963 : Hokon EVJENTH (Norvège) : Dans la toundra,  La Route des oiseaux
1963 : Herta von GEBHARDT (All.) : Expéditeur Nicolas Stuck  
1963 : O. HOLMVIK et H. FAYE-LUND : Par 120 pieds de fond
1963 : Robert RECHER : L'Equipée de Franzi Photos R. Recher
1963 : Léa SMULDERS : La Trottinette rouge
1964 : Inger AUSTVEG : Dag découvre l'Afrique (trad. du norvégien)
1964 : François BALSAN : Yambo, enfant de la brousse
1964 : Carolyn HAYWOOD : Penny trouve un frère
1964 : Robert RECHER : Rüdi et les dalles rouges
1964 : Colette NAST : La « Chèvre d’or » de Virginie
1965 : Claude APPELL : Un ami en danger
1965 : René GUILLOT : Le Cavalier de l’infortune
1965 : A. REINER : Elio a disparu
1965 : Udayana Pandii TISNA et Jef LAST : Aventures à Bali
1966 : Georges CATELIN : Linda la sauvageonne (de la Terre de feu)
1966 : H. ROMBERG : Le Chien dans la grosse caisse
1966 : N. STREATFIELD : Opération maison
1966 : Dominique TOURY : La Jonque mystérieuse
1967 : François BALSAN : Les Contrebandiers du Baloutchistan
1967 : Henry DE MONFREID : Abdi, garçon sauvage
1967 : Yvon MAUFFRET : Le Trésor du Menhir
1967 : Sebastia SORRIBAS : Le Tigre du terrain vague
1968 : N. CHAUNCY : La Côte des naufragés
1968 : S. DE LA VAISSIERE : L’Inconnu à la pastèque 
1968 : D.W. FLETCHER : Angelo va au carnaval
1968 : L. N. LAVOLLE : L’Affaire de la Bella
1968 : Patricia LYNCH : Bernie, où es-tu ?
1968 : Jacqueline VERLY, Ill. de l'auteur : Cathri de la Pierre Sauvage


1969 : Z. HOPP : Nils mène l’enquête
1969 : Yvon MAUFFRET : Rencontre à Rio
1969 : Robert RÉCHER : Kouri
1970 : François BALSAN : Aventure au Yémen
1970 : Michel-Aimé BAUDOUY : Alerte sur le roc blanc
1970 : F. BRAUMANN : Les Cow-boys du lac perdu
1970 : Bertrand SOLETCHNICK) : Le Seigneur des sables
1971 : François BALSAN : Embuscades en Ethiopie
1971 : Herta Von GEBHARDT : Un mystérieux garçon à lunettes
1971 : L. N. LAVOLLE : Le Boléro d’or 
1971 : P. LUPI : Un dangereux pari
1971 : Pierre PELOT : L'Unique Rebelle
1971 : W. STEVENSON : Fuite dans la brousse
1972 : François BALSAN : La Fiancée rouge
1972 : Michel-Aimé BAUDOUY : Les Clandestins de la fête
1972 : Maria GRIPE : La Fille de Papa Pèlerine (trad. du suédois) 
1972 : Jacques LE MAÎTRE : Les Inconnus de Belleville
1972 : Pierre PELOT : Les Etoiles ensevelies    
1972 : Huguette PIROTTE : L’Espoir de la Combe folle
1972 : Andrew SALKEY : Alerte au cyclone
1972 : Ruth M. TABRAH : La Plage des requins
1973 : Jasha GOLOWANJUK : Un train pour Tashkent
1973 : Maria GRIPE : Julie et le papa du soir 
1973 : Carolyn HAYWOOD : Eddie et son perroquet Dagobert
1973 : Yvon MAUFFRET : Le Mousse du bateau perdu 
1973 : Pierre PELOT : Le Vent de la colère  
1973 : Ivan SOUTHALL : Les Rescapés du val perdu
1973 : Jacqueline VERLY, Ill. de l'auteur : Ô, bohémienne mon amie


On assiste à un passage d’auteurs nés au début du XXe siècle, par exemple, François Balsan (1902-1972), René Guillot (1900-1969), Georges Catelin (né en 1903), à des auteurs nés 20, 30 ou 40 ans plus tard.  Nous aborderons plus tard ces nouveaux auteurs.