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lundi 18 décembre 2017

"Le Petit Canard pour les jeunes " et "La Liberté de l'Est pour les jeunes", 2e série (3)

« Le Petit Canard pour les jeunes », supplément jeunesse de journaux régionaux

Deuxième série (décembre 1948-juillet 1949)


La deuxième série de l’hebdomadaire Le Petit Canard quoi débute le 2 décembre 1948 aura la sagesse de conserver le temps de ses 32 numéros le format 25 sur 32 cm.
Les 10 premiers numéros mettent en grand titre le nom du quotidien régional avec l’additif « pour les jeunes ». A l’époque, parmi les journaux qui publiant le supplément, on relève La Nouvelle République (du Centre, de Bordeaux et du Sud Ouest), L’Yonne Républicaine, Nord littoral, Midi libre, Paris Normandie et La Liberté de l’Est… 
Par exemple, on lit : La Liberté de l’Est pour les jeunes, la mention Le Petit Canard « interdit aux grandes personnes » étant reléguée en petit format en haut et à droite de la page de titre.


Alors que la pagination est au départ de 8 pages, à partir du numéro 14, le 3 mars 1949, le journal adopte 12 pages du même format initial (25 sur 32 cm.).
Le supplément maintient ses 12 pages sauf dans le dernier numéro 32 « Spécial de vacances » de juillet-août 1949 qui en comporte 20. 

Ce qui frappe d’emblée, c’est la fin de la vision hexagonale étriquée du journal et son ouverture sur  le monde, même si la vision colonialiste ou exotique subsiste, par exemple dans Aventure en Afrique (couverture du n° 15) ou Dans la forêt cinghalaise (n° 27) ou encore  dans l’évocation de Savorgnan de Brazza dans A la conquête du Congo (n° 28).

Le numéro 1 est illustré en couverture pas Poléon (Louis Lempereur) qui, outre un grand dessin du « caneton » introduit l’animal dans une BD (presque) muette de 8 vignettes. Cette même présentation se poursuit jusqu’au n° 13 mais dès le n° 11, le 10 février 1949, réapparaît le titre : Le Petit canard pour les jeunes et ce, jusqu’au n° 32.


La 1ère page indique que le rédacteur en chef  est « Votre ami Jaboune », alias Jean Nohain.
Aux 8 pages dont 4 en couleurs, le journal ajoute un supplément de 4 pages en noir et blanc de format 22 sur 30 cm. intitulé « Notre club Audace et cran », dès le numéro 5 jusqu’au numéro 13. Par exemple, dans le n° 6, Paul-Emile Victor raconte à la 1ère personne « Comment je suis est allé au Pôle Nord » et le cinéaste Albert Mahuzier évoque son aventure vécue « Quand je filmais les éléphants » d’Afrique.
Le magazine s’ouvre un peu au cinéma en présentant quelques films américains : L’Appel de la forêt, Jody et le faon, Aventure en Irlande, Jupiter (il s’agit en fait du film américain Jupiter le fils de Flicka)...  
Jacques Faizant qui avait déjà précédemment publié Les Nouvelles aventures du Colonel Broum dispose de la dernière page en couleurs pour sa bande intitulée Boudoche, Patapoum et l’infatigable Colonel Broum. Comme on le voit ci-dessous, le texte envahit toujours autant l'image.


Il publie en outre un strip muet : L’Invraisemblable Monsieur Pluche. Daniel Laborne, le créateur de Lariflette, lui crée un fils, Tatave, tout aussi comique. Dans un autre registre, Joe Hamann (auteur et cinéaste), en y mêlant des aspects autobiographiques, écrit et dessine Le Véridique et passionnant récit (de) Mes aventures au Far-West. Le titre est plus pompeux que le résultat.
  
En dépit de son parti pris d’optimisme, la publication reflète pourtant quelques inquiétudes d’une époque qui ne croit pas, à tort, à une longue période de paix en France. Deux bandes dessinées reviennent sur L’Épopée de la bataille de l’eau lourde et sur Le Mystère de la bombe atomique.


Sur une demi largeur en page 3 paraissent des bandes dessinées verticales sans ballons retraçant la vie de grands sportifs, d’abord Marcel Cerdan « la vie d’un grand champion », puis le cycliste René Vietto « le champion malchanceux », le coureur à pied Marcel Hansenne, le nageur Alex Jany, le footballeur Larbi Ben Barek, les cyclistes Jean Robic et Fausto Coppi, le catcheur Charles Rigoulot. Plus tard seront à l’honneur les boxeurs Raymond Famechon, Laurent Dauthuille et Joe Louis, l’aviateur Marcel Doret, le skieur James Couttet, l’escrimeur Christian d’Oriola, le coureur automobile Louis Rozier… On chercherait en vain le nom d’une sportive !
L’univers du Petit Canard est essentiellement masculin, sauf rarissime exception. Les fillettes n’ont droit qu’à leur photo dans « l’album des canetons » ou dans le « Tableau d’honneur » des élèves méritants.


  
Les pages centrales sont occupées par quatre bandes dessinées en couleurs.
La présentation des deux pages centrales en couleurs sera immuable. En haut, une bande dessinée horizontale (Après Dédé et Lolo par Mary, Histoires cocasses de Mr Candide par Evariste,  Au centre, une bande plus large que haute. D’abord la bande anonyme  : Les Aventures de deux Gamins à la Radio. (Il n’est pas impossible que Jaboune soit l’auteur du scénario. Quant au dessin, il évoque le style d’Alain Saint-Ogan). Deux jeunes lycéens  provinciaux font le pari de chanter à la radio. Venus à Paris, il s’introduisent plusieurs fois dans une station de radio parisienne ou ils rencontrent le radio-reporter célèbre Georges Briquet puis Jean Nohain (encore porteur de cheveux malgré sa calvitie bien connue). Profitant de l’absence de Fernandel souffrant, les deux garçons gagnent leur pari en chantant Maître Pierre, un succès de l’époque dû à Henri Betti et Jacques Plante.
La prochaine histoire illustrée centrale est l'adaptation d'un roman d'anticipation scientifique de Pierre Devaux : XP15 en feu, un roman édité par Magnard dès 1945 et souvent réédité. 


De chaque côté, une bande verticale. D’abord, Kalumey par Barberousse (Philippe Josse, 1920-2010, surtout connu pour ses dessins humoristiques de chats et de souris), La Vie privée du soleil par Marianne Monestier pour le texte et  Francis Bernard pour le dessin, puis Ricounet au pays des Maharadjas, texte et dessin de Henri Fox (qui signe H. Fox) et Tafia le marin de Martial (Martial Durand, le futur auteur de Tony Laflamme et de Sylvie). Il aura pas le temps de développer la bande : Le Distingué professeur Molluscet Burett le robot.          

Quand paraît le dernier numéro 32 « Spécial de vacances » de juillet-août 1949, les  des récits ou bandes dessinées des numéros 31 et 32 portant encore la mention « à suivre ».


Ce n’est sans doute pas un hasard si Le Petit Canard s’interrompt, comme beaucoup d’autres journaux sabordés à l’époque, au moment où est publié le texte de la loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.    
 




samedi 16 décembre 2017

"Le Petit Canard" supplément de "Bonjour Dimanche" (2)

« Le Petit Canard » supplément jeunesse de « Bonjour Dimanche » (2)
Contenu de la première série

Rappelons que cette première série du magazine Le Petit Canard s’étend sur 130 numéros du 9 juin 1946 au 28 novembre 1948
Quand Jean Nohain crée Le Petit Canard, il a déjà une bonne expérience de la presse des jeunes puisqu’il avait fondé le journal Benjamin en 1929 et il en avait été le rédacteur en chef jusqu’au 31 août 1939.
Il a déjà collaboré avec Pinchon sous le pseudonyme de Jaboune pour la bande dessinée La Famille Amulette (sans parler des bandes Grassouillet et Frimousset déjà scénarisées avant la guerre pour d’autres journaux avec le même Pinchon).  D’ailleurs Frimousset revient pour une bande mêlant texte sous la vignette et dialogues dans l’image, intitulée Frimousset détective.    


C’est encore le dessinateur de Bécassine qui illustre la chronique Caneton historien évoquant avec naïveté et humour les étapes traditionnelles et stéréotypées de l’Histoire de France.
Comme dans Benjamin, Jean Nohain demande aux lecteurs de participer au journal Le Petit Canard, en donnant des sujets de dessins pour la bande muette Picotin votre âne de Joseph-Porphyre Pinchon et en envoyant charades, devinettes  histoires drôles... L’âne familier reviendra dans La Ferme de Picotin.
Jaboune répond à leurs lettres en les nommant et il sollicite des photos pour l’album de canetons. Il se fait parfois conteur alors que Francine Bergère écrit et dessine pour les tout petits.


C’est avec le dessinateur Poléon (Louis Lempereur) que Jaboune réalise Les Aventures du petit Gaulois, Totorix (accompagné de Papa Moustache et de Furax) qui préfigurerait Astérix pour certains. La planche 15 intitulée : Les Romains seront-ils les plus forts ? frappe rétrospectivement certains lecteurs). Les 30 planches parues seront réunies dans l’album Les Aventures de Totorix publié par les éditions Calmann-Lévy en 1952. Totorix revient en première page dans Totorix en vacances ou, à l’intérieur du journal, avec Les Interviews de Totorix. A la fin de la première série, Poléon dessine encore Les Aventures et les Inventions des Frères Georges d’après les idées de Jaboune et, à partir du 25 juillet 1948, Poléon dessine en couleurs les aventures moyenâgeuses et guerrières de Godefroy-le-Bouillant tandis que Georges Libault essaie d’intéresser les lecteurs à sa bande dessinée monochrome : Jim Mammouth  Cow-boy préhistorique.


Le journal de Jean Nohain, 100 % français, un  brin chauvin, voire nationaliste, est créé au moment où La France se relève difficilement d’une guerre longue et destructrice. Avec un optimisme constant et à toute épreuve, Jean Nohain incite les lecteurs et lectrices à faire preuve de cran et de courage. Défendant la laïcité et une stricte neutralité religieuse, il évoque pour eux les monuments et personnages de « Notre belle France » et « Les Beaux Anniversaires ».
On connaît la passion de cet homme pour tout ce qui est « bien de chez nous », passion qu’il dispensera aussi sur les ondes et à la télévision. Ce n’est qu’après 70 numéros que le magazine cesse de mettre met en scène une France métropolitaine blanche, avant que paraisse le récit Du « Jam » au Sahara qui emmène ces héros dans le Sahara. A la « Une » du n° 99, le cinéaste Albert Mahuzier raconte Dix jours avec mes amis les Touareg.


Jacques Faizant (futur dessinateur du Figaro, 1918-2006), au début de sa carrière, bénéficie souvent des pages centrales pour trois bandes dessinées en couleurs : Le Colonel Broum et Patapoum (et le sinistre Professeur Pioche), Pyk et Pato au centre de la Terre et Monsieur Mite, Mirabelle et Marmottin. Dans ces bandes hebdomadaires, un peu rapidement dessinées, le texte est parfois surabondant. Faizant n’hésite pas à faire intervenir des robots et de phénomènes fantastiques.
La science-fiction n’effraie pas le magazine qui publie La Terre ne répond plus (nous sommes en 2100), un récit de Janine Jacquemond illustré par Claude Henri (Juillard). En revanche, c’est une histoire de guerre que raconte un autre récit Un courrier partira ce soir, toujours illustré par Claude Henri (du n° 31 au n° 39).


Parmi les autres récits, on relève Les Aventures d’un chercheur d’or de Henri Iselin, auteur du texte et des dessins, Les Mémoires de Li-Fou, le plus jeune policier du monde, un texte de Mario de Cavelande, illustré par Mixi-Bérel. 


Poléon, à partir du n° 70, illustre le « grand récit inédit » d’André Sergent, intitulé Du « Jam » au Sahara, l’histoire des deux jeunes scouts François et Ahmed. Plus tard est publié le roman de Jean-Clair Guyot :  Le Châtelain de l’île déserte, qui promet des mystères et des aventures. A partir du n° 101, le romancier Saint-André, illustré en couleurs par Raoul Auger, raconte les exploits d’un neveu de Jean Bart dans  Les Aventures de Cornil Bart.
Si les bandes dessinées de Poléon et de Faizant appartiennent au genre comique, deux bandes de Claude Henri (Juillard) sont du genre dramatique.


A une époque encore très colonialiste, Claude Henri (Juillard) réalise deux bandes dessinées. Le Prince de Vijanagar (8 planches) oppose au Bengale un officier du 2e bureau à un prince hindou « rebelle et fanatique » tandis que Le Serpent jaune met en scène le même officier du 2e bureau menacé à Pékin par des Chinois qui s’opposent à la construction d’aérodromes français. Les deux bandes expriment malheureusement une hostilité et un racisme à l’égard des Asiatiques, tant dans le dessin que dans le texte.                 
L’illustrateur Claude Verrier (né en 1919) met en images La Famille Belle-Lurette dans des dessins naïfs et maladroits.
Quelques numéros spéciaux plus abondants paraissent comme Spécial Noël 1946 (N° 29, 20 pages) Numéro Spécial de Joyeuses Pâques (avec Alain Saint-Ogan, n° 44) et Numéro Spécial de Noël 1947 (n° 79, « 16 pages pour les amis du Colonel Broum »). Les exemplaires de Bonjour Dimanche (81 à 89) sont illustrés en couverture par Jean Bellus, Bernard Aldebert, Poléon, Mose, Beuville et Rogesam (l’auteur de la bande dessinée muette Farfelu).
La première série du Petit Canard, en dépit de rubriques variées, est donc d’inégale qualité. Le changement de format et parfois de titre ne pouvait pas assurer un succès constant à ce supplément comme le montre le déclin de la dernière partie de la série en noir et blanc et réduite à quatre pages.

Heureusement, tandis que se poursuit la bande dessinée d’espionnage de Francis Cassou : Destination inconnue, les derniers numéros 129 et 130 de novembre 1948 apportent de l’espoir en dévoilant certains aspects du nouveau Petit Canard promis pour le 2 décembre 1948. 

mercredi 13 décembre 2017

"Le Petit Canard", supplément jeunesse de "Bonjour Dimanche" (1946-1949) Première approche

« Le Petit Canard » supplément jeunesse de « Bonjour Dimanche »
Première approche

La presse juvénile franco-belge, en cette année 1946 et en dépit des pénuries de toutes sortes, est tout particulièrement riche. Outre Fripounet et Marisette, né en 1945, reparaissent les journaux catholiques Ames Vaillantes, Coeurs Vaillants (1946-1963) (Fleurus), Bayard (1946-1962), Bernadette (1946-1963) (Bonne Presse), Christiane (1946-1981).
Beaucoup d’entre eux ne dureront pas trois ans, tels L’Astucieux (1946-48), Bob et Bobette (1946-47), Cadet-Journal (1946), Coquelicot (1946), Dominique au large (1946-1947), France-Soir Jeudi (1946-1947), Frivolet (1946-1947),  Heroïc Albums (1946-1946), Jean-Bart (1946-1947), Jeudi magazine (1946-1947), Jeune Gars (1946-1948)  Le Journal de Bébé (1946- 1948), Kim (1946), Mon avenir (1946-1948), Mon Journal  (1946-1948), O. K. (1946-1949), Paris Jeunes (puis Aventures) (1946-1947), Pat (1946-1949), Pic et Nic et Cendrillon (1946-1948), Radar (1946), Récréation (1946-1947), Robin l'écureuil (1946), Tourbillon (1946-1947), Vaillante (1946-1948)… Seront plus solides des journaux déjà présents avant la guerre comme Fillette (1946-1964), La Semaine de Suzette (1946-1960) et Spirou (en Belgique en 1938, en France en 1946) mais aussi les nouveaux, Coq Hardi (1946-1955), Francs- Jeux (1946-1979), Tarzan (1946-1953), et Zorro (1946).


C’est dans ce contexte peu favorable, compte tenu du grand nombre de publications juvéniles en présence, que paraît Le Petit Canard. Dont la longévité excède de peu les 3 ans puisqu’il paraît de juin 1946 à août 1949.  
Né en 1946, ce supplément hebdomadaire « interdit aux grandes personnes » est donc destiné aux enfants, sans qu’il soit fait mention d’un âge particulier.
Il accompagne la publication hebdomadaire « Bonjour Dimanche » diffusé par plusieurs quotidiens régionaux, comme La Nouvelle république ou, dans les Vosges, le quotidien départemental La Liberté de l’Est.
Son rédacteur en chef qui signe Jaboune est bien connu puisqu’il s’agit de Jean Nohain (alias Jean-Marie Legrand, 1900-1981), conducteur de char et résistant, déjà créateur du journal Benjamin avant la guerre, animateur de radio et bientôt de télévision, auteur de chansons (pour Mireille), écrivain et éditeur… Il rédige d’ailleurs lui-même de nombreuses rubriques du journal.
Toutefois, à Noël 1946, on précise que le rédacteur en chef est Jean Tournebise.
Il s’entoure dès le départ d’auteurs et de dessinateurs, parfois connus comme Joseph-Porphyre Pinchon, l’auteur de Bécassine mais le plus souvent à l’aube de leur carrière, tels Jacques Faizant, Poléon (Louis Lempereur), Claude-Henri (Juillard), Martial (Durand) ou Daniel Laborne…  
 
         Première série

Le Petit Canard « interdit aux grandes personnes », publié sur 8 pages, change plusieurs fois de format entre sa naissance le 9 juin 1946 et sa disparition en août 1949.
On peut considérer deux séries, la première qui s’étend sur 130 numéros du 9 juin 1946 au 28 novembre 1948, la seconde pour 32 numéros parus entre le 2 décembre 1948  et juillet-août 1949.
(J'ignorerai la 3e série éphémère de la publication, publiée du 3 décembre 1950 au 28 mars 1951 mais sans Jean Nohain).  
Pardon pour la description un peu fastidieuse qui suit mais cet effort de clarification est d’autant plus nécessaire que ce supplément « jeunesse » est fort mal connu.

1) D’abord de format 24 cm sur 33, du numéro 1 au numéro 80, daté du 14 décembre 1947, Le Petit Canard « interdit aux grandes personnes » a pour rédacteur en chef Jaboune, alias Jean Nohain tout au long de son histoire.


2) Tout en maintenant sa hauteur, il adopte une largeur de 25 cm quand il prend pour titre Bonjour Dimanche avec son supplément le 21 décembre 1947 jusqu’au numéro 89, daté du 15 février 1948.



3) Redevenu en 1ère page Le Petit Canard le 22 février 1948 pour le n° 90, il conserve le même format (25 sur 33 cm) jusqu’au 21 mars 1948 (n° 94).


4)  Adoptant le titre Le Petit Canard pour la jeunesse et pour les plus jeunes avec le numéro 95, non daté (en fait, le 28 mars 1948), il passe à quatre pages de format géant : 33 cm sur 60. Ce format, malgré l’adoption de la polychromie, ne semble pas une réussite puisqu’il ne subsiste que jusqu’au n° 102 du 16 mai 1948.  


5) Le Petit Canard pour la jeunesse et pour les plus jeunes, en conservant la polychromie et en repassant à 8 pages, adopte le format 30 cm sur 43 le 23 mai 1948 (n° 103) jusqu’au 27 juin 1948 (n° 108).

6) L’hebdomadaire semble connaître une forte période de déclin.
En conservant le même format (30 cm sur 43) mais en passant à quatre pages seulement, il redevient Le Petit Canard interdit aux grandes personnes. Il perd en outre ses couleurs en page 1 et 4. Seules les pages intérieures 3 et 4 sont en couleurs. Ni la date, ni le numéro du supplément ne figurent à un endroit quelconque du journal.


Cette situation perdure jusqu’à la publication du n° 130 le 28 novembre 1948.
Nous verrons plus tard la seconde série, sans doute la plus riche et la plus divertissante.