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jeudi 11 octobre 2018

Jacques Martin, l'album La Grande Menace et le tunnel d'Urbès (et non de Bussang)


Jacques Martin, l’album La Grande Menace et le tunnel d’Urbès (et non de Bussang)

Le fait que les éditions Hachette viennent de rééditer (pour un prix dérisoire) la bande dessinée La Grande Menace (parue dans le journal de  Tintin en 1952, devenue un album du Lombard en 1954) donne l’occasion de rectifier une erreur réitérée à propos du lieu qui est à l’origine de l’histoire conçue et dessinée par Jacques Martin.



Jacques Martin persiste et signe

Dans Les Cahiers de la bande dessinée n° 20, Spécial jacques Martin d’avril 1973, Jacques Martin raconte les origines du héros Lefranc : « C'était en 1950. J'étais avec un ami d'enfance en vacances dans les Vosges. II m'emmena voir le tunnel de Bussang transformé par les Allemands en 1944 pour lancer des V 1 sur Paris. Heureusement, l'avance rapide des troupes françaises empêcha ce crime d'être accompli. Le tunnel, très profond, était invulnérable aux bombardements, et à la moindre alerte, il suffisait de rentrer les rampes de lancement à l'intérieur, grâce à des rails. En visitant, je me suis rendu compte que tout était intact, et il m'est apparu que n'importe quel fou pouvait remettre tout cela en état de marche ! (…) De retour en Belgique, j'ai imaginé l'histoire de La Grande Menace.»     
Sur le site internet Araucan.com en 2002 (50 ans après la naissance de Lefranc), Jacques Martin persiste dans cette version en faisant cette confidence : « Lorsque j'ai acheté ma première voiture en 1951, je me suis rendu dans les Vosges pour retrouver un ami d'enfance qui m'a fait découvrir le Col de Bussang. Pendant la Seconde Guerre, ce n'était pas encore un col mais un tunnel où les Allemands avaient installé des V.1 braqués sur Paris. Rendez-vous compte que lors de ma visite, en 1951, ils étaient toujours en place, juste désarmés. Le site était gardé par un malheureux soldat. J'ai trouvé cela tout à fait effarant ! Sur le chemin du retour, j'ai imaginé le scénario de La Grande Menace.  (Ce texte est encore en partie repris en 2018 dans la nouvelle édition Hachette de la B.D., dans le cahier additionnel, page 5).
        

Jacques Martin s’est trompé de tunnel

Or, il faut bien admettre que Jacques Martin a été trahi par sa mémoire. Le tunnel visité n’est pas celui qui a été construit au col de Bussang au début des années 1840. Le souterrain long de 250 mètres a été frontalier après l’annexion de l’Alsace jusqu’en 1918. En 1944, les Allemands font exploser une partie de la voûte de ce tunnel routier pour retarder les Américains. On ne voit plus guère aujourd’hui que l’entrée alsacienne, l’entrée vosgienne étant masquée par la végétation. 
En fait, Jacques Martin (né à Strasbourg en 1921, disparu en 2010), a visité la partie terminale du tunnel ferroviaire qui devait relier Saint-Maurice-sur-Moselle dans les Vosges et Urbès en Alsace (un tunnel bien connu aujourd’hui grâce aux travaux du Bussenet Raphaël Parmentier). Envisagé en 1927, il est interrompu en 1935 alors que 4000 mètres ont été creusés côté alsacien sur les 8300 m. prévus. A la fin de 1943, les Allemands investissent le tunnel pour y enterrer une usine d‘armement. Devenu un camp de travail dépendant des camps de concentration de Natzwiller-Struthof, le tunnel soumet les déportés à des conditions de travail insupportables dans les gaz et l’humidité. L’usine produit des pièces pour les V1/V2 et pour les réacteurs du Messerschmitt ME 262. C’est donc bien ce tunnel de l’horreur d’Urbès que Jacques Martin a visité soit en 1950, soit en 1951. Dans le climat de guerre froide des années 50, où la perspective d’une Troisième Guerre Mondiale n’est pas écartée, il imagine une puissance criminelle (dirigée par la maléfique Axel Borg) menaçant l’Etat français de détruire Paris avec une bombe nucléaire. La tâche du journaliste Lefranc est donc gigantesque pour empêcher ce projet diabolique !          

 
La prépublication dans le journal de Tintin des 60 planches (une par semaine) commence le 21 mai 1952 dans l’édition belge et le 3 juillet 1952 dans l’édition française. Seule, l’édition belge consacrera une couverture à La Grande menace. La première édition de l’album aux éditions du Lombard date de 1954. 

mardi 19 septembre 2017

1957 : La bande dessinée n'existe pas encore

1957 La bande dessinée n’existe pas encore

D’accord, les puristes ne manqueront pas de faire remarquer que l’expression « bande dessinée » a été utilisée dans le journal Populaire de la SFIO en juin 1938, avant une apparition dans le quotidien La Nouvelle République en novembre 1949, puis Miroir Sprint en 1952 et Lectures pour tous en 1954. (Et nul doute que de patients chercheurs trouveront des dates antérieures).   
En fait, pour la majorité des gens, dans les années 50, on ne connaît guère que le mot  « illustrés » utilisé souvent dans un sens péjoratif (« un illustré, c’est salissant »), ce qui permet de cantonner le genre dans les lectures enfantines. D’autres utilisent l’expression américaine « comic strips », permettant une réduction commode de ce mode d’expression bon pour « les journaux pour rire ». Simone Lacroix, en 1956, dans La Presse pour enfants en France définit ainsi laborieusement les « bandes illustrées » : « L’illustrateur d’aujourd’hui raconte une histoire par l’intermédiaire d’images enfermées dans une série de cadres successifs, alignée en bande et couvrant toute la page. Le texte, généralement en style direct, est réduit à quelques lignes ou à quelques mots. »      
En 1958, Elisabeth Gérin dont il faut souligner une ouverture d’esprit rare à l’époque, dans Tout sur le presse enfantine, utilise, outre le mot « illustré » très fréquent et faute de mieux, les expressions « histoire à ballons » et « bandes illustrées ».

Donc, en 1957, si la bande dessinée n’existe pas réellement, en dépit de sa déjà longue histoire (et il est franchement inutile de remonter à la Tapisserie de Bayeux, voire aux cartouches de l’Egypte ancienne pour lui donner un semblant de légitimité dont elle n’a que faire), c’est parce qu’elle est globalement l’objet d’un mépris général de la part d’adultes qui ne sont pas toujours aptes à la lire correctement.
Dans cette époque très largement iconophobe, elle est bannie des écoles et des bibliothèques et beaucoup se demandent s’il ne faut pas tout bonnement interdire l’illustré, huit ans après l’adoption de la Loi de post-censure du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. 
La revue de Jean-Paul Sartre Les Temps modernes illustre bien cet état d’esprit en publiant en octobre 1955 (six ans après l’exposé des délires de G. Legman sur la Psychopathologie des comics), l’article de Fredric Wertham sur Les « crime comic-books » et la jeunesse américaine. Après cela, comment voulez-vous qu’on ne croie pas que la bande dessinée est criminogène ?
Au risque assumé de me faire un bon nombre d’ennemis parmi les bien pensants de la critique qui estiment que certaines personnalités sont intouchables, je vous livre quand même  certains propos du critique influent, communiste et instituteur Raoul Dubois qui, avec son épouse Jacqueline, a publié en 1957, La Presse enfantine française aux Éditions des Francs et Franches Camarades.
Malgré mes recherches je n’ai pas pu mettre la main sur cet opuscule de 48 pages mais le professeur Laurence Grove de l’Université de Glasgow en a publié des extraits dans plusieurs ouvrages, comme Text/Image Mosaics in French Culture Emblems and Comic Strips (European Cultural Transition, 2005 et 2017) et Comics in French The European Bande Dessinée in Contexte (Polygons Volume 14, 2013). Raoul Dubois, prenant la digne succession de Georges Sadoul en 1938, en partageant un antiaméricanisme tenace, rapporte ce fait divers dans deux phrases dont la juxtaposition est habile : « A Juilly, deux petits bergers massacrent une famille de cinq personnes. On trouve dans leur chambre une abondante provision d’illustrés. »
Mais, plus haut, Raoul Dubois avait prudemment écrit : « Nous savons tous que l’illustré ne porte pas seul la responsabilité du passage des jeunes devant le tribunal pour enfants. » No comment.
On aura compris que Raoul Dubois, membre de la Commission de contrôle de la loi de 1949 et qui, avec son épouse, va publier plusieurs ouvrages sur la presse des jeunes déteste tous les « illustrés » « Car rien n’est plus affligeant que la bêtise générale des histoires racontées en images par les illustrés ; aucune ne supporte une analyse un peu sérieuse » Cette position intégriste adoptée par un responsable de mouvements de jeunes ne sera pas sans conséquences. (Et qu’on ne me dise pas, une fois de plus, une fois de trop, qu’il partageait les idées de son temps, certes, très « iconophobe ».)
On attribue alors aux « illustrés » tous les maux de la terre et le mot appelle souvent le terme délinquance (c’est plus facile que de mettre en cause les traumatismes de la guerre). La nocivité de la bande dessinée est une évidence pour des critiques souvent proches du parti communiste et des revues comme Enfance (créée par Henri Wallon, voir les numéros de 1953 et 1956), Vers l’éducation nouvelle, Méthodes actives où Mathilde Leriche, comme l’écrit Thierry Crépin, « se montre tout aussi imperméable à la bande dessinée qu’en 1935 ». (Aïe, Aïe, Aïe, je vais payer cher cette citation !). D’ailleurs, il faut noter l’ancienneté de la référence autant utilisée par Raoul Dubois que Marc Soriano (eh, oui). Il s’agit du pamphlet de Georges Sadoul intitulé Ce que lisent vos enfants datant de …1938.
                                Une référence qui commence à dater

Dans son Guide de la littérature enfantine de 1959, Marc Soriano ignore les bandes dessinées sauf lorsqu’il revient sur la décennie des années 30, « l’époque où triomphent les « comics », bandes dessinées dont les images volontairement simplifiées et le texte – réduit à sa plus simple expression – rivalisent de vulgarité et de sottise. » (p. 40) Qu’on n’attende pas de lui davantage d’indulgence dans l’édition de son Guide en 1974 (réédité tel quel en 2002). On lit, page 71 : « D’une manière générale, les bandes de bonne qualité restent rares. Le plus souvent, il s’agit de productions hâtives, d’un dessin indigent, d’une ironie lourde et dont l’orientation est volontiers raciste ou belliciste. »
C’est d’autant plus surprenant que Marc Soriano et son épouse Françoise publient en 1957 dans le journal Vaillant des contes et des textes. 


Ils côtoient donc les excellents scénaristes Jean Ollivier et Roger Lecureux, les dessinateurs talentueux que sont Poïvet, Bastard, Cézard, Gire, Monzon, Tabary, Trubert, André Joy (Gaudelette), Le Guen, Mas, Coelho, Gillon ou Nortier…   


Dans ce temps de guerre froide, critiques laïques et catholiques, sans se concerter mais tous hostiles au principe de plaisir, critiquent une littérature distractive. Par  exemple, l’abbé Jean Pihan et René Finkelstein, responsables des publications « jeunesse » des éditions Fleurus et dont la revue Éducateurs évoque souvent les journaux pour jeunes non sans parti pris, participent à la polémique sur les illustrés et dénoncent la « neutralité » pourtant bien légitime des journaux laïques tandis que la Ligue de l’enseignement et la Fédération des Francs et Franches Camarades continuent de se montrer très critiques vis-à-vis de la bande dessinée (six ans après le film On tue à chaque page).   
Un des rares auteurs d’une Histoire de littérature enfantine en 1950 (essai augmenté en 1957), affirme avoir été aidé par Romans à lire, rom   ans à proscrire de l’abbé Louis Bethléem. Cet auteur qui publie des romans chez Fleurus limite sa connaissance de la bande dessinée à Hergé qui « a promené son Tintin sur tous les continents » et à Alain Saint-Ogan pour Zig et Puce.

                    
Les intellectuels ignorent pour longtemps encore l’existence des bandes dessinées. C’est en raison de ce mépris que la sociologue Évelyne Sullerot publie en 1966 chez Opera Mundi un petit essai au titre provocateur : Bande dessinée et culture. Elle ose tout simplement dire : « On ne lit pas des bandes dessinées pour s’instruire. On les lit par plaisir ». (Et je suis fier que l’école maternelle de mon village porte le nom de cette pionnière exceptionnelle).

Communication faite à Bordighera au premier salon international des bandes
dessinées  en 1965

En outre, si la bande dessinée en tant que telle n’existe pas en 1957, il y a plus grave. Les scénaristes et les dessinateurs n’existent pas non plus. Bien qu’elle publie des vignettes de B.D. dans son livre, Elisabeth Gérin ne cite aucun auteur ou dessinateur, même ceux de la Bonne Presse qu’elle connaît bien (puisqu’elle cite la B.D Thierry de Royaumont).      
On devine le changement que devrait produire l’essor de la bande dessinée franco-belge et la naissance du journal Pilote en 1959. C’est aussi l’année où Pol Vandromme publie chez Gallimard Le Monde de Tintin, un ouvrage dans lequel il utilise d’ailleurs l’expression « bandes dessinées » (par exemple, page 179) !
Mais n’anticipons pas.  


jeudi 10 décembre 2015

Coup de rétro sur 1955 : films et albums de bande dessinée

Coup de rétro sur 1955 (3) : Films et Albums de B.D. intéressant la jeunesse (sélection)

10 albums de B.D. :


Pas de salami pour Célimène Raymond Macherot (Le Lombard)
Pat’apouf explore les Roches-Rouges Gervy (Bonne Presse)
Une aventure de Johan : Le Lutin du Bois aux Roches Peyo (Dupuis)
Mr Lambique, Bob et Bobette : Le Trésor de Beersel Willy Vandersteen (Le Lombard)
Chlorophylle et les conspirateurs Raymond Macherot (Le Lombard) 
Tintin : Objectif Lune Hergé (Casterman)
Les Timour : La Tribu de l’Homme Rouge Sirius (Dupuis)
Lucky Luke VII : L’Elixir du Docteur Doxey Morris (Dupuis)
Blake et Mortimer : Le Mystère de la grand pyramide II Edgar P. Jacobs (Le Lombard)
Zéphir : Le Grand mur blanc Pierre Brochard « Album Fleurdor » (Fleurus)

Jean Ollivier et Coelho créent "Ragnar le Viking" dans "Vaillant".
Franquin  dessine "Modeste et Pompon" dans "Tintin" où paraît aussi le reporter "Ric Hochet" de Duchateau et Tibet.. 

20 FILMS de 1955 :   


La Belle et le Clochard (LADY AND THE TRAMP) (D.A.)         1955 Walt DISNEY. (75 mn)
Les Contrebandiers de Moonfleet (Stewart GRANGER) (d'ap. J. Meade Falkner) 1955 Fritz LANG (83 mn)
Davy Crockett (DAVY CROCKETT, KING OF THE WILD FRONTIER) 1955  W. DISNEY. (95 mn)          
Les Dix commandements                                                                     1955-56 Cecil B. DE MILLE (220 mn)
La Fureur de vivre (JAMES DEAN)                                                  1955 Nicholas RAY (108 mn) (en France en 56)
La Grande bagarre de Don Camillo (FERNANDEL, G. CERVI) 1955 Carmine GALLONE (94 mn)                            L'Homme qui n'a pas d'étoile    1955                                                                                 King VIDOR (90 mn)
Marianne de ma jeunesse (Marianne HOLD, P. VANECK)           1954-55 Julien DUVIVIER (105 mn).
Marcelino Pan y vino (Pain et vin)                                                     1955      Ladislao Vajda
Le Mystère Picasso.                                                                           1955        Henri G. CLOUZOT (80 mn)
Moby Dick (Gregory PECK est le Capitaine Achab)                        1955-56 John HUSTON (115 mn)
Papa longues jambes (USA) (Fred ASTAIRE, Leslie CARON)    1955 Jean NEGULESCO (126 mn)
Pather Panchali (La Complainte du sentier) (Inde)                         1955      Satyajit RAY. (90 mn)               
Un Pitre au pensionnat (Dean MARTIN, Jerry LEWIS)                  1955      Norman TAUROG (105 mn)
Planète interdite                                                                                   1955      Fred Mc Leod WILCOX (94 mn)
Quentin Durward (Robert Taylor)                                                     1955      Richard THORPE (96 mn)           
Si Paris nous était conté                                                                     1955      Sacha GUITRY (126 mn)
Sissi (Romy Schneider)                                                                       1955      Ernst MARISCHKA (90 mn)
La Terre des pharaons                                                                        1955       Howard HAWKS (103 mn)

Ulysse (Kirk DOUGLAS, A. QUINN)                                                 1954-55 Mario CAMERINI (104 mn)


mardi 10 février 2015

Pat’Apouf détective et autres travaux de GERVY (6)

Pat’Apouf détective et autres travaux de GERVY (6e partie)

Gervy (de son vrai nom Yves Desdemaines-Hugon, 1908-1998) a publié de courts épisodes de  Pat’Apouf détective dans les diverses publications annuelles de L’Almanach du Pèlerin.
de 1949 à 1961 (sauf en 1958). 







C’est ainsi qu’en 1955 sont parues les deux planches de Pat’Apouf en Bretagne.

Gervy intervient également dans les hebdomadaires pour jeunes de la Bonne Presse.
Bayard republie en intégralité, de 1953 à 1956, les 157 planches de Alain au Far-West et Bernadette, outre Miette et son ami Totoche a publié en 1956 Les Tribulations de Canou.





Il faudrait aussi évoquer la présence des œuvres de Gervy dans la presse laïque.

vendredi 6 février 2015

Pat’Apouf détective de Jean ACHE (4)

Pat’Apouf détective de Jean ACHE  (4)
Parutions dans l’hebdomadaire Le Pèlerin

Lorsque Gervy décide de prendre une retraite bien méritée (il a scénarisé seul la série Pat’Apouf de 1938 à 1973), c’est Jean Ache qui prend la relève au pied levé. De son vrai nom Jean Huet (1923-1985), Jean Ache écrit et dessine depuis 1941, d’abord pour le dessin animé. Pour France-Soir, dès 1950, il dessine la fameuse Arabelle, la dernière sirène (reprise dans Tintin). Il manifeste des dons de pastiche étonnants dans le journal Pilote, imitant alors les plus grands peintres.     
Les épisodes réalisés par Jean Ache, parus de 1973 jusqu’à sa mort en 1985 (il est décédé le 19 décembre 1985), sont fidèles à l’esprit de la série.
Pat’Apouf, toujours rondouillard  et d’un optimisme irréductible, porte plus que jamais sa veste noire sur son gilet rouge laissant apparaître une cravate rayée, le tout contrastant avec son pantalon blanc et ses chaussures brun clair. Jean Ache a eu la bonne idée de garder Jacky, l’orphelin qui passe pour « le neveu » du détective. Mais le garçon va grandir au fil des épisodes, tutoyer son « oncle »  et troquer ses culottes courtes contre des pantalons.  Parmi les nouveaux personnages inventés par Jean Ache, il y a l’envahissante et peu discrète Madame Patacaisse, la terrible voisine du détective, l’inspecteur de police Boldu, peu futé dans ses déductions, célèbre pour ses bévues, le journaliste Amilcar Amidon et surtout le chien Goliath, bon gros chien très sympathique.
Parmi les épisodes généralement bien construits, toujours intelligents, j’ai particulièrement apprécié  Le Mystérieux Trésor de M. Leroy, L'Étrange Mort du docteur Klobs, Le Trésor inconnu de Toutankhamon, Le Perroquet japonais. La documentation est solide (en particulier dans L’Ombre blanche qui évoque le Musée Guimet), et la représentation des sites historiques ou géographiques est plausible. Le style étant un peu plus réaliste que chez Gervy, l’humour semble moins fréquent chez Jean Ache. Le trait de Jean Ache est tout aussi lisible et clair que celui de Gervy. Il serait temps de réévaluer le grand talent de cet artiste.
                
Note : De 1963 à 1976, Le Pèlerin a  adopté le titre de Pèlerin du 20e siècle et il s’est rebaptisé Pèlerin Magazine en 1985. Rappelons que La Maison de la Bonne Presse devient Bayard Presse en 1969 et Bayard en janvier 2001.


1973    Le Secret de l'urne zapothèque            30 planches Du n° 4723 au n° 4752
Du 3/6/76 au 3/12/73 
Album Hachette, 32 pages couleurs, 2e trimestre 1975.
1973    Enquête au cirque                                30 planches Du n° 4753 au n° 4782
Du 21/07/74 au 23/02/75       
1974    Alerte aux ovnis                                   30 planches  Du n° 4783 au n° 4812  
Du 28/07/74 au 23/02/75
1975    L'Œil de Krishna                                  30 planches Du n°4813 au n° 4842
Du 02/03/75 au 21/09/75       



1975    Le Mystérieux Trésor de M. Leroy      30 planches Du n° 4843 au n° 4872
Du 28/09/75 au 18/04/76       
1976    Prenez garde aux termites                    30 planches Du n° 4873 au n° 4902   
Du 25/04/76 au 14/11/76
1976    Le Trésor du lac Zauber                      30 planches Du n° 4903 au n° 4932   
Du 21/11/76 au 12/06/77
1977    Le Secret du menhir                             30 planches Du n° 4933 au n° 4962   
Du 16//06/77 au 08/01/78


1978    L'Étrange Mort du docteur Klobs        30 planches Du n° 4963 au n°  4992  
Du 15/01/78 au 06/08/78
1978    Le Trésor inconnu de Toutankhamon 30 planches Du n° 4993 au n°  5022    
Du 13/08/78 au 04/03/79
1979    Pas de poissons pour Pat'Apouf          30 planches Du n° 5023 au n°  5052  
Du 11/03/79 au 30/09/79
1979    La Malédiction du grand Mogol           30 planches Du n° 5053 au n°  5082  
Du 07/10/79 au 27/04/80


1980    Razzia chez les mayas              30 planches Du n° 5083 au n°  5112  
Du 04/05/80 au 23/11/80
1981    La Corde au cou                                  42 planches Du n° 5113 au n°  5154  
Du 30/11/80 au 13/09/81
1981    La Maison de la peur                           40 planches Du n° 5155 au n°  5194  
Du 20/09/81 au 20/06/82
1982    Le Perroquet japonais                          39 planches Du n° 5195 au n°  5233  
Du 27/06/82 au 20/03/83
Album pirate. Editions Tandem (sans date)


1983    L'Héritage                                           43 planches Du n° 5234 au n°  5276  
Du 27/03/83 au 15/01/84
1984    L'Ombre blanche                                 48 planches Du n° 5277 au n° 5324   
Du 22/01/84 au 14/12/84
1984    Trésors aux caraïbes                            46 planches Du n° 5325 au n° 5370   
Du 21/12/84 au 01/11/85
1985    La Perle noire de Gengis Khan 23 planches Du n° 5371 au n° 5393
Du 08/11/85 au 11/04/86
Jean Ache scénarise et dessine les 23 premières planches. C’est Michel Conversin qui lui succède pour la fin de l’épisode achevé en septembre 1986.


Courts épisodes de Jean Ache parus dans L'Almanach du Pèlerin

1975    Pat'Apouf en vacances            
1976    Pat'Apouf et le Trésor du sire de Coucy
1977    Pat'Apouf et la Poupée russe              
1978    Pat'Apouf et le Yéti                            
1979    Le Collier d'or des Quimbayas
1980    Les Chocolats d'Anvers                      
1981    Goliath mène l'enquête            
1982    Le Trésor de la frégate            
1983    Pat'Apouf et le Secrétaire Charles X   

            

jeudi 5 février 2015

Pat'Apouf de GERVY (3)

Pat’Apouf détective de GERVY (3e partie)

Gervy (de son vrai nom Yves Desdemaines-Hugon, 1908-1998), poursuit la publication de ses planches hebdomadaires dans l’hebdomadaire catholique Le Pèlerin publié par La Bonne Presse (la Maison d’édition des Assomptionnistes devenue Bayard Presse en 1969).
963 aventures, 16 albums, 1740 planches hebdomadaires, voici le résultat de la très longue collaboration de Gervy entre 1938 et 1973. Cette bande dessinée d’une très grande lisibilité constitue un grand classique du genre. La dernière planche paraît de 27 mai 1973. Gervy âgé de 65 ans estime qu’il mérite bien de prendre sa retraite dans sa Dordogne natale.
Son oeuvre va être continuée par Jean Ache, Michel Conversin, Gulcis (Guy Vidal) et Ballofet (Philippe Callens).



A partir d’octobre 1956, les épisodes publiés dans Le Pèlerin sont numérotés selon une numérotation alphabétique en lettres majuscules. (Or, depuis avril 1953, Gervy avait déjà utilisé la même numérotation. Par exemple pour l’épisode sans titres publié du 1er janvier 1956 au 30 septembre 1956 (38 planches), il a utilisé la lettre E majuscule. Cet épisode raconte les aventures de Pat’Apouf et de Coco Codac ( !) au Far-West ou, plus précisément, chez les Indiens de l’Arizona. (Malheureusement, ces Indiens sont stéréotypés, caricaturés à outrance et montrés sous un aspect totalement désuet et anachronique). 
Voici la nouvelle numérotation adoptée lorsque Le Pèlerin est imprimé en offset et sous un plus grand format :



A) Pat'apouf et le virus de la mort (Le Pèlerin, octobre 1956, juin 1957)
Rappelons que c’est au début de cet épisode que Pat’Apouf fait la connaissance du garçon orphelin Jacky qu’il va désormais faire passer pour son neveu..
B) Pat'apouf et le gang des diamants (Le Pèlerin, juin 1957, février 1958)
C) Pat'apouf en fusée (Le Pèlerin, février 1958, octobre 1958)
D et E) Pat'apouf en Boldovie (Le Pèlerin, octobre 1958, juin 1959)
Ensuite de nombreux épisodes n’ont pas de titre :
F) Du 14 juin 1959 au 14 février 1960.(36 planches)
Pat’Apouf et Jacky sont chargés d’une délicate enquête par le gouvernement boldovien auprès des réfugiés rasmaniens.
G) Du 21 février 1960 au 23 octobre 1960 (36 planches)
Pat’Apouf et Jacky enquêtent sur la mort de l’inspecteur Morris
H) Du 30 octobre 1960 au 2 juillet 1961 (36 planches)
Pat’Apouf et Jacky découvrent le squelette d’un aviateur sur un îlot désert et deux curieuses statuettes de bois
I) Du 9 juillet 1961 au 25 février 1962 (34 planches)
Pat’Apouf et Jacky tombent en panne d’essence dans une région désertique avant d’être lancés sur les traces d’une bande de faux monnayeurs.
J) Du 4 avril 1962 au 12 août 1962 (24 planches)
Pat’Apouf cherche l’auteur d’un vol audacieux et porte ses soupçons sur les frères Ramirez.
K) Du 19 août 1962 au 24 février 1963
Quittant enfin la Boldovie, Pat’Apouf et Jacky envisagent la traversée du Pacifique sur un radeau avant de choisir plutôt un voilier.
L) Du 3 mars 1963 au 6 octobre 1963 (32 planches)
Au cours d’une pêche sous-marine, Pat’Apouf et Jacky trouve une fourgonnette et des ossements humains…
M) Du 10 octobre 1963 au 26 janvier 1964 (16 planches)
Pat’Apouf et Jacky qui ont loué une villa près de Marseille sont intrigués par leur voisin Arcadius Loustalo.
N) Du 2 février 1964 au 7 juin 1964 (19 planches)
Pat’Apouf et le fantôme  
Pat’Apouf et Jacky enquêtent sur le fantôme qui hanterait le château d’Adélaïde de Lançon de Lasselle.
O) Du 14 juin 1964 au 17 janvier 1965 (32 planches)
Pat’Apouf dans le cosmos Scénario de Troc. Dessins de Gervy
Pat’Apouf et Jacky, chargés de la surveillance de la base 527, se retrouvent involontairement dans l’espace.
P) Du 24 janvier 1965 au 29 août 1965 (32 planches)
Pat’Apouf au cirque Scénario de Troc. Dessins de Gervy
Album pirate Pat’Apouf détective au cirque. Editions Tandem (sans date)
Q) Du 5 septembre 1965 au 10 avril 1966 (32 planches).
 Pat’Apouf aux manœuvres atomiques  Scénario de Troc. Dessins de Gervy
(Nous nous permettons une parenthèse. On peut douter au moins de l’intérêt humoristique d’un tel épisode ! Il est évident que les dangers des essais nucléaires étaient fortement minimisés à l’époque et que la notion de « périmètre de contamination » était une plaisanterie)
R) Du 17 octobre 1966 au 11 décembre 1966 (35 planches)
A l’auberge des Trois Canards, Pat’Apouf croit qu’un client test mort par injection d’héroïne. Le détective et Jacky partent à la recherche des trafiquants.
S) Du 18 décembre 1966 au 6 août 1967 (34 planches)
En pleine guerre civile à Camacaho, Pat’Apouf et Jacky ont été condamnés à mort. Ils tentent de s’enfuir.
T) Du 13 août 1967 au 18 février 1968 (28 planches)
Après la mort suspecte du couple Touron et l’attentat dirigé contre Bernard Pinson, Pat’Apouf et Jacky mènent une enquête difficile.
U) Du 25 février 1968 au 26 janvier 1949 (47 planches)
Pat’Apouf aux Antilles
Le commandant Cloarec invite Pat’Apouf et Jacky à un voyage aux Antilles à bord e son cargo Le Simoun. Mais à Porto-Rico, la police trouve de la cocaïne dans la cabine du commandant.  Pat’Apouf et Jacky qui ont réussi à l’innocenter poursuivent leur voyage vers le Brésil.
V) Du 2 février 1969 au 4 janvier 1970 (49 planches)
Au Vénézuela, Pat’Apouf et Jacky ont repêché le cadavre d’un homme sans tête. Ils enquêtent chez le senor Martinez qu’ils accompagnent en Colombie. Mais qui est réellement ce senor Martinez ?
W) Du 11 janvier 1970 au 25 octobre 1970 (42 planches)     
 Pat’Apouf et le trésor de l’île aux mouettes
 Pat’Apouf et Jacky qui passent un séjour en montagne  se lient avec le marin Le Bosco qui leur montre un document incomplet indiquant l’emplacement d’un  trésor sur l’île aux mouettes, dans la mer Egée.


X) Du 1er novembre 1970 au 20 juin 1971 (34 planches)
Pat’Apouf et Jacky sont invités à venir chasser en Ecosse par Lord Redwood chez qui un vol est commis avant qu’il soit victime d’un accident. Une enquête s’impose.
Y) Du 27 juin 1971 au 23 janvier 1972. (31 planches)
Lors Redwood envoie Pat’Apouf et Jacky chez son mai Bill Peterson dans le Grand Nord canadien. Les Frères Berg veulent s’approprier une terre appartenant à Peterson. Grâce à de faux témoignages, ils réussissent à le faire condamner.
Z) Du 30 janvier 1972 au 16 juin 1972 (21 planches)
A Marseille, Pat’Apouf et Jacky recherchent des trafiquants de drogue mais Pat’Apouf est sequestré par eux.
AA) Du 25 juin 1972 au 5 novembre 1972 (20 planches)
Pat’Apouf et Jacky sont invités en Savoie par un ami quoi achève d’installer une fabrique de chaussures.  Des accidents suspects se produisent dans l’usine.
AB) Du 12 novembre 1972 au 27 mai 1973 (29 planches)
Dernier épisode réalisé par Gervy.
Partis pour l’Argentine, Pat’Apouf et Jacky sont mêlés à une histoire d’espionnage industriel.





Episode inédit, écrit et dessiné par GERVY, paru dans "Le Pèlerin" (34 planches) du 9 juillet 1961 au 25 février 1962.
Pat'Apouf et Jacky, partis à la chasse dans un désert de Boldovie tombent en panne de voiture. En quête d'une clé anglaise pour les dépanner, ils découvrent une maison isolée habitée en fait par d'étranges personnes. Il s'agit de faux monnayeurs dont ils découvrent les activités clandestines.  



mercredi 4 février 2015

Pat'Apouf détective de GERVY (2)

Pat’Apouf détective de GERVY (2e partie)

Gervy (de son vrai nom Yves Desdemaines-Hugon, 1908-1998), après avoir publié 3 épisodes de Pat’Apouf dans Le Foyer à Limoges, poursuit la publication des aventures du célèbre détective dans Le Pèlerin, hebdomadaire catholique pour adultes qui reparaît à Paris.
Toujours soutenu par son rédacteur en chef, le Père Roger Guichardan, Gervy entame le cycle le plus connu et le plus intéressant de son œuvre. Le détective Pat’Apouf qui parcourt le monde entier demeure « un personnage amusant, un détective sympathique, un peu rondouillard, surtout pas un  surhomme. ». Il ne connaît aucun problème d’argent, vit comme un bourgeois (on le voit au cours des années 40 avec son domestique ou son jardinier). Il fume la pipe et boit volontiers du vin.
En dépit de sa forte constitution, il se déplace avec aisance et utilise un nombre infini de moyens de communication, sur terre, sur mer et dans les airs. Il finit par visiter le monde entier et mérite bien d’être le pilier du journal qui le publie et bénéficie de nombreux lecteurs 
Gervy développe un univers essentiellement masculin (il assurait qu’il n’était pas doué pour dessiner des femmes) et comme Le Pèlerin n’est pas spécialement féministe (c’est une litote), personne ne s’en offusque.
Si les épisodes de la période 1946-1956 sont appréciables, ils baignent néanmoins dans l’atmosphère de la guerre froide et de l’anticommunisme. Les allusions au catholicisme, sans doute encouragées par le Père Guichardan, n’empêchent pas le détective de tuer des bandits (même en dehors du cadre de la légitime défense comme dans Pat’Apouf prend des vacances), ou des animaux, sans grands états d’âme. Comme Gervy publie dans une revue pour adultes, il peut ignorer la loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Pat’Apouf tient plusieurs fois un révolver en couverture des albums de Pat’Apouf sans jamais alerter les membres pourtant pointilleux de la commission de surveillance qui n’ont pas osé affronter la hiérarchie de l’Eglise catholique, laquelle appréciait cette bande dessinée. 
963 aventures, 16 albums, 1740 planches hebdomadaires, voici le résultat de la très longue collaboration de Gervy entre 1938 et 1973. Cette bande dessinée d’une très grande lisibilité constitue un grand classique du genre. La dernière planche paraît de 27 mai 1973. Gervy âgé de 65 ans estime qu’il mérite bien de prendre sa retraite dans sa Dordogne natale.


La Bonne Presse n’a guère fait d’efforts pour publier et promouvoir les albums tirés des aventures de Pat’Apouf. (et qui furent parfois vendus au poids !) Il y eut des éditions en noir et blanc ou présentant alternativement des planches en noir et blanc et des planches en couleurs, avec parfois quelques planches manquantes.
C’est une raison de plus pour apprécier l’excellent travail des Editions du Triomphe, bénéficiant des conseils du spécialiste Dominique Petitfaux, qui ont entrepris l’édition ou la réédition des aventures de Pat’Apouf détective dans des albums en couleurs, dotés de nouvelles couvertures et de préfaces bien documentées.
  

Quand Le Pèlerin reparaît en 1945, l’hebdomadaire publie :
1) Oncle Pat’ et Ritou contre le marché noir
Du 16 juin 1945 au 7 juillet 1946 (pas d’album mais 5 bobines de films fixes en 1948)
2)  La mystérieuse affaire Hourtin 
Du 14 juillet 1946 au 9 mars 1947.
Album Editions du Triomphe 
 2 bis) Le vol du moteur secret 
Du 16 mars 1947 au 1er juin 1947.
Pas d’album de la part de la Bonne Presse mais en 2005, Les Editions du Triomphe, conseillées par Dominique Petitfaux qui rédige la préface publie les épisodes inédits en albums dans un ouvrage de 48 pages sous le titre : La mystérieuse affaire Hourtin  suivi de Pat’Apouf et Le vol du moteur secret  
3) Pat'apouf prend des vacances 
Du 8 juin 1947 au 11 juillet 1948.
Album broché de la Bonne Presse, 58 planches monochromes. Réédition 1954, 1956 et 1958 (alternativement noir et blanc et 4 couleurs).
Réédition Editions du Triomphe : 64 pages couleurs, 2006.
4)  Pat'apouf aux antipodes 
Du 18 juillet 1948 au 3 avril 1949
Album broché Bonne Presse, 1954. 37 planches monochromes. Réédition 1956 : N/B et 4 couleurs.
Réédition Editions du Triomphe « avec 58 histoires inédites ». 54 pages couleurs, 2007.
5) Pat'apouf contre les gangsters (Le Pèlerin, avril 1949, février 1950)
Album broché Bonne Presse, 1951, 44 planches (alternativement noir et blanc et 4 couleurs).
Réédition Editions du Triomphe : 48 pages couleurs, 2008


6) Pat'apouf chasse les grands fauves (Le Pèlerin, février 1950, avril 1951)
Album broché Bonne Presse, 1953, 63 planches monochromes, Réédition 1954.
Réédition Editions du Triomphe : 64 pages, couleurs, 2009.
7) Pat'apouf au village (Le Pèlerin, avril 1951, mars 1952)
Album broché Bonne Presse, 1954, 47 planches monochromes, 1955, 45 planches, (alternativement noir et blanc et 4 couleurs).
Réédition Editions du Triomphe : 47 pages, couleurs, 2010.
8) Pat'apouf explore les Roches-Rouges (Le Pèlerin, mars 1952, mars 1953)
Album broché Bonne Presse, 1955, 45 planches (alternativement noir et blanc et 4 couleurs).
Réédition Editions du Triomphe : couleurs, 2012.
9) Pat'apouf et les contrebandiers (Le Pèlerin, avril 1953, avril 1954)
Album broché Bonne Presse, 1955, 45 planches (alternativement noir et blanc et 4 couleurs).
10) Pat'apouf en Amazonie (2 épisodes) (Le Pèlerin, avril 1954-octobre 1954, novembre 1954-mars 1955)
Album broché Bonne Presse, 1955, 45 planches (alternativement noir et blanc et 4 couleurs).
11) Pat'apouf et le vol des bijoux (Le Pèlerin, mars 1955, janvier 1956)
Album cartonné Bonne Presse, 1956, 44 planches (alternativement noir et blanc et 4 couleurs).
12) Pat'apouf et le virus de la mort (Le Pèlerin, octobre 1956, juin 1957)
Album cartonné Bonne Presse, 1958, 36 planches (en 4 couleurs).
C’est au début de cet épisode que Pat’Apouf fait la connaissance du garçon orphelin Jacky qu’il va désormais faire passer pour son neveu..


13) Pat'apouf et le gang des diamants (Le Pèlerin, juin 1957, février 1958)
Album cartonné Bonne Presse, 1958, 34 planches (en 4 couleurs).
13) Pat'apouf en fusée (Le Pèlerin, février 1958, octobre 1958)
Album cartonné Bonne Presse, 1959, 36 planches (en 4 couleurs).
14) Pat'apouf en Boldovie (Le Pèlerin, octobre 1958, juin 1959)
Album cartonné Bonne Presse, 1959, 34 planches (en 4 couleurs).


Bibliographie : Dominique Petitfaux :Gervy, le grand maître de la bande dessinée : Le collectionneur de bandes dessinées n° 21, avril 1980, pages 6-14