mardi 25 janvier 2011

Hommage à Michel Grimaud (2)


8 polars et un récit fantastique

HOMMAGE A MICHEL GRIMAUD (Marcelle Perriod et Jean-Louis Fraysse)
2e partie

Les Grimaud et le polar jeunesse


Les Grimaud vont s’illustrer dans le polar jeunesse, surtout depuis le début des années 90.
Le couple, maître de la S-F et du roman social, casse ainsi l’image restrictive acquise par la pratique de ces genres, dès le roman L’Assassin crève l’écran (1991), dans la collection "Cascade policier", chez Rageot. Le journaliste Oliver Beaumont, venu interviewer les vedettes d’un film à sensation, les découvre assassinées les unes après les autres. Jouant au détective, il va tenter de comprendre les raisons de cette hécatombe. Le commissaire Magnan est alerté pour éviter la confrontation risquant d’être fatale entre Oliver et l’assassin.
On doit aussi à Michel Grimaud, dans la même collection, Chapeau les tueurs ! (Quatre des sept propriétaires d’un domaine succombent successivement d’une mort violente. Le journaliste Pascal Vidal traque des tueurs à gage à ses risques et périls). Toujours dans "Cascade policier", le couple d’auteurs a encore publié Drôles de vacances pour l’inspecteur, Règlements de compte en morte-saison et Une ombre sur le toit (2002), avec un scénario policier crédible, proposant une image positive de la police.
Dans la collection « Castor poche Flammarion », dans L’Inconnu du frigo (1997), le couple s’attache au sort d’un inconnu blessé découvert par Désiré et Jeny dans un vieux frigo. Poursuivi par des trafiquants, il n’a pas trouvé d’autre cachette…
Chez Gallimard Jeunesse, « Page noire », parmi les romans publiés en 1997, publie Le Meilleur détective du monde de Michel Grimaud, parodie de romans à énigmes anglo-saxons.
La collection « Heure noire », née en 2002, chez Rageot, publie beaucoup de titres réédités. Par exemple, en 2002, Une ombre sur le toit de Michel Grimaud est une réédition de la collection « Cascade Policier ».
Michel Grimaud avec Cache-cache mortel (2003), dans la collection « Hors-piste », chez Gallimard Jeunesse, construit un polar crédible en renouvelant le thème du bandit protégé. En rentrant chez lui, Jérémie qui vit seul avec sa mère Loulou, partie ce soir-là chez des amies, se trouve face à un inconnu blessé. Dominant sa peur, il accepte de le cacher. Quand elle est mise dans la confidence, après la visite de la police, sa mère encourage Jérémie à parler à l’inconnu. Il faut bien qu’il apprenne à connaître et à aimer son père, ce qu’il aura le temps de faire entre les visites de la police et celles des gangsters !

Le couple a ainsi publié plus de 35 livres pour la jeunesse sans tenir compte de courtes histoires et de récits pour les plus jeunes (comme Les Vacances de Madame Nuit en 1978, Le Grand Voyage d'Alexandre Tolpe en 1979 et Les Contes de la ficelle en 1982, un livre devenu Les Aventures de la ficelle, chez Castor Poche Flammarion. Notons encore Les Palaplafs, récit humoristique publié à La Farandole (1985) et deux courts récits d'abord parus chez Bayard dans la revue J'aime lire : L'Enfant de la mer (1986) et Le Coffre magique (1989)
Bien sûr, l’approche des livres « jeunesse » qui exclut de parler d’œuvres majeures dans le domaine de la science-fiction, comme Malakansâr, La Dame de cuir et L’Arbre d’or, étrange et envoûtant récit qui ressortit à la fantasy, est évidemment réductrice.

Je vous invite à lire les autres hommages parus ou à paraître.

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