Bien des personnes croient sans doute que les critiques repèrent immanquablement les livres intéressants. C'est loin d'être vrai car je suis intimement persuadé que la critique est fortement aléatoire. Ne parlons même pas des émissions de télévision où la critique paresseuse se repasse les plats d'une émission à l'autre, courant presque toujours après le succès, pour un livre (ou un film) servant parfois davantage de faire valoir au présentateur plutôt qu'à l'auteur du livre (ou du film) lui-même.
Voici un exemple qui prouve que des livres sont injustement ignorés. En 1987, Pelot, connu pour ses livres rangés (le plus souvent contre son gré) dans les catégories "jeunesse", "western", "romans contemporains", "science-fiction", "roman noir", fantastique", etc., publie Elle qui ne sait pas dire je, un roman de "littérature générale" pour adultes chez Plon. Nouvel éditeur (pour ce seul livre) ? Changement de genre et de créneau qui déroute ses lecteurs et critiques habituels ?
Toujours est-il que je suis LE SEUL, à l'époque, à parler de ce livre tout à fait étonnant et original.
En voici la preuve sur le site ecrivosges, créé et animé par Bernard Visse :
Avis aux éditeurs amateurs de bons livres.
Post-Scriptum du 23 décembre 2013 :
Bonne nouvelle : le roman Elle qui ne sait pas dire je est réédité en janvier 2014 chez Héloïse d'Ormesson. Une soirée autour du roman est organisée, Hôtel d'Avejean (53 rue Verneuil, Paris 7e) par le CNL le 20 janvier 2014 à 20 heures.
Participent à la soirée Michel Abescat (Télérama), Frédérique Roussel (Libération), Josyane Savigneau et Pascal Thuot.
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