Dans le chapitre du « Cercle des collections disparues », voici une collection qui vise les nouveaux adolescents, ceux qui commencent à bénéficier d’une scolarité plus longue, conséquence de la réforme Haby.
La collection "Grand Angle" (G.P.), pour des adolescents préoccupés par leur époque
C’est en 1974 qu’apparaît la collection "Grand Angle" (1974-1988), aux éditions G.P., dirigée par Marie-Hélène About. La maquette est proche de celle des "Chemins de l'Amitié", née un an plus tôt et des auteurs parfois communs, évoquent des problèmes sociaux ou des thèmes actuels. "Grand Angle" est résolument ouverte sur le monde contemporain, « d'hier, d'aujourd’hui et de demain », à travers divers types de récits permettant « une meilleure approche des problèmes de notre temps », sous des éclairages divers, voire opposés. Les auteurs français y sont nombreux mais il faut noter quelques traductions intéressantes de John Branfield (La Citadelle interdite), Harry Mazer (Seuls dans la tourmente), Mildred Lee (Cela fait un an déjà…), Richard Peck (Sandra Superstar), Willy Pribil et Ernst Pichler (Et le désert refleurira…), Hugh Walters (Naufragés dans l’espace), et encore de Jaap Ter Haar (Le Cauchemar de la nuit) ou de Jan Terlow (Michel). De l’allemand on traduit aussi N’oublie pas Christina de Willy Fährmann. De la Grecque Alki Zei, on traduit encore La Guerre de Petros. La science-fiction est surtout présente grâce à Christian Grenier (Le Satellite venu d'ailleurs, Le Soleil va mourir) et William Camus, les deux coécrivant Cheyennes 6112 et sa suite : Une Squaw dans les étoiles (ouvrage primé en 1976), volumes écrits dans des conditions cocasses, contées avec verve et humour par Christian Grenier dans Je suis un auteur jeunesse (Rageot, 2004), et heureusement réédités depuis. Le vétéran Paul Berna, avant de proposer Rocas d’Esperanza, n'hésite pas à décrire la mort de la planète dans La Dernière aube, un ouvrage à rééditer. Les romans historiques sont aussi très engagés. Jacqueline Cervon évoque le commerce triangulaire esclavagiste dans La Jarre percée. Maurice Vauthier tente de restituer la présence de Saint-Exupéry dans Santos. Christian Signol centre un beau récit sur la personnalité de Soledad, une paysanne subissant la guerre civile espagnole dans Les Amandiers fleurissaient rouge. C'est encore Lucien-Guy Touati qui évoque six mois terribles en Algérie avant le départ pour la France avec …Et puis, je suis parti d'Oran. On le voit, tous ces romans ne se contentent pas de raconter l'Histoire avec un grand H. Ils ouvrent à la réflexion sur des sujets qui demeurent d'actualité. Ce sont peut-être les autres romans qualifiés hâtivement de récits « psychologiques » ou « d'aventures » qui pénètrent le plus avant dans les mutations et les problèmes économiques et sociaux de l’époque. Pierre Pelot propose ainsi trois romans engagés. Je suis la mauvaise herbe (roman primé en 1976) évoque le personnage d'un colporteur hors normes, raconteur et objecteur lors de la guerre de 14-18. Même s'il décrit admirablement le labeur des bûcherons, l'essentiel du roman Les Neiges du coucou (1975) est plutôt dans la rencontre d'un adulte solitaire et d'un adolescent vagabond, cultivé et philosophe. Le Pain perdu (1974), sans doute à jamais, c'est l'impossibilité pour une société de pardonner à quelqu'un qui a pourtant payé sa dette. De lui, on réédite encore La Drave (paru d’abord dans « Olympic »). William Camus évoque un drame bien contemporain dans Le Poulet (1977). Le Chemin du large d’Yvan Mauffret est évidemment maritime et c’est sous la forme d’un journal que paraît … Et vogue la maison d’Hélène Ray. Au couple Michel Grimaud appartient Une chasse en été. D'autres romans, ceux de Jacqueline Cervon permettent d'accéder à une meilleure connaissance des mondes arides, comme La Griffe du fauve et aussi Les Moissons du désert, tandis que ceux d’Anne Pierjean (disparue en 2003), tels Paul et Louise, Loïse en sabots et Saute-Caruche, sont plutôt des sortes de chroniques paysannes. Paraissent aussi des romans originaux par leurs thèmes, leurs « héros » et les lieux de l'action : le Portugal avant l'exil en France, pour Maria de Amoreira de Luce Fillol, la terre contestée des Indiens pour Le Mexicain de Serge Durousseau, méritaient bien d'être tous deux primés en 1978. Hélène Vallée situe un drame sobre et fort au coeur de la grande forêt nordique de Finlande où sévit Le Maître de Seijala, patriarche traditionnel et Jean-Claude Alain s’attache à l’Irlande où vivent Les Enfants de Dublin.
On y présente aussi le monde des aveugles vécu par un garçon qui perd la vue lors d'un accident, dans Le Cauchemar de la nuit de Jaap Ter Haar. Comme sa jumelle, "Les Chemins de l'amitié", la collection "Grand angle" a débordé son public initial, et sa grande lisibilité typographique, sa perception du siècle et ses thèmes novateurs, lui ont permis de toucher aussi le lectorat du 3e âge.
La collection "Grand Angle" (G.P.), pour des adolescents préoccupés par leur époque
C’est en 1974 qu’apparaît la collection "Grand Angle" (1974-1988), aux éditions G.P., dirigée par Marie-Hélène About. La maquette est proche de celle des "Chemins de l'Amitié", née un an plus tôt et des auteurs parfois communs, évoquent des problèmes sociaux ou des thèmes actuels. "Grand Angle" est résolument ouverte sur le monde contemporain, « d'hier, d'aujourd’hui et de demain », à travers divers types de récits permettant « une meilleure approche des problèmes de notre temps », sous des éclairages divers, voire opposés. Les auteurs français y sont nombreux mais il faut noter quelques traductions intéressantes de John Branfield (La Citadelle interdite), Harry Mazer (Seuls dans la tourmente), Mildred Lee (Cela fait un an déjà…), Richard Peck (Sandra Superstar), Willy Pribil et Ernst Pichler (Et le désert refleurira…), Hugh Walters (Naufragés dans l’espace), et encore de Jaap Ter Haar (Le Cauchemar de la nuit) ou de Jan Terlow (Michel). De l’allemand on traduit aussi N’oublie pas Christina de Willy Fährmann. De la Grecque Alki Zei, on traduit encore La Guerre de Petros. La science-fiction est surtout présente grâce à Christian Grenier (Le Satellite venu d'ailleurs, Le Soleil va mourir) et William Camus, les deux coécrivant Cheyennes 6112 et sa suite : Une Squaw dans les étoiles (ouvrage primé en 1976), volumes écrits dans des conditions cocasses, contées avec verve et humour par Christian Grenier dans Je suis un auteur jeunesse (Rageot, 2004), et heureusement réédités depuis. Le vétéran Paul Berna, avant de proposer Rocas d’Esperanza, n'hésite pas à décrire la mort de la planète dans La Dernière aube, un ouvrage à rééditer. Les romans historiques sont aussi très engagés. Jacqueline Cervon évoque le commerce triangulaire esclavagiste dans La Jarre percée. Maurice Vauthier tente de restituer la présence de Saint-Exupéry dans Santos. Christian Signol centre un beau récit sur la personnalité de Soledad, une paysanne subissant la guerre civile espagnole dans Les Amandiers fleurissaient rouge. C'est encore Lucien-Guy Touati qui évoque six mois terribles en Algérie avant le départ pour la France avec …Et puis, je suis parti d'Oran. On le voit, tous ces romans ne se contentent pas de raconter l'Histoire avec un grand H. Ils ouvrent à la réflexion sur des sujets qui demeurent d'actualité. Ce sont peut-être les autres romans qualifiés hâtivement de récits « psychologiques » ou « d'aventures » qui pénètrent le plus avant dans les mutations et les problèmes économiques et sociaux de l’époque. Pierre Pelot propose ainsi trois romans engagés. Je suis la mauvaise herbe (roman primé en 1976) évoque le personnage d'un colporteur hors normes, raconteur et objecteur lors de la guerre de 14-18. Même s'il décrit admirablement le labeur des bûcherons, l'essentiel du roman Les Neiges du coucou (1975) est plutôt dans la rencontre d'un adulte solitaire et d'un adolescent vagabond, cultivé et philosophe. Le Pain perdu (1974), sans doute à jamais, c'est l'impossibilité pour une société de pardonner à quelqu'un qui a pourtant payé sa dette. De lui, on réédite encore La Drave (paru d’abord dans « Olympic »). William Camus évoque un drame bien contemporain dans Le Poulet (1977). Le Chemin du large d’Yvan Mauffret est évidemment maritime et c’est sous la forme d’un journal que paraît … Et vogue la maison d’Hélène Ray. Au couple Michel Grimaud appartient Une chasse en été. D'autres romans, ceux de Jacqueline Cervon permettent d'accéder à une meilleure connaissance des mondes arides, comme La Griffe du fauve et aussi Les Moissons du désert, tandis que ceux d’Anne Pierjean (disparue en 2003), tels Paul et Louise, Loïse en sabots et Saute-Caruche, sont plutôt des sortes de chroniques paysannes. Paraissent aussi des romans originaux par leurs thèmes, leurs « héros » et les lieux de l'action : le Portugal avant l'exil en France, pour Maria de Amoreira de Luce Fillol, la terre contestée des Indiens pour Le Mexicain de Serge Durousseau, méritaient bien d'être tous deux primés en 1978. Hélène Vallée situe un drame sobre et fort au coeur de la grande forêt nordique de Finlande où sévit Le Maître de Seijala, patriarche traditionnel et Jean-Claude Alain s’attache à l’Irlande où vivent Les Enfants de Dublin.
On y présente aussi le monde des aveugles vécu par un garçon qui perd la vue lors d'un accident, dans Le Cauchemar de la nuit de Jaap Ter Haar. Comme sa jumelle, "Les Chemins de l'amitié", la collection "Grand angle" a débordé son public initial, et sa grande lisibilité typographique, sa perception du siècle et ses thèmes novateurs, lui ont permis de toucher aussi le lectorat du 3e âge.
est-ce que vous pouvez me donner un resume pour chaque chapitre de la livre LA CITADELLE INTERDIT
RépondreSupprimerest-ce que vous pouvez me donner un resume pour chaque chapitre de la livre LA CITADELLE INTERDIT. vous pouvez me contacter au leksidealiu@yahoo.com.
RépondreSupprimermerci en avance