"Maïa" : une collection internationale, reliée et illustrée avec goût (chez Stock, depuis 1926)
La très ancienne maison d’édition Stock, fondée en 1708, contrainte de vendre ses éditions en 1921, prend le nom de Librairie Stock, Delamain et Boutelleau en 1925. Un an plus tard, Maurice Delamain et Jacques Boutelleau (plus connu sous son nom d'écrivain : Jacques Chardonne), créent, avec Stock, la collection "Maïa", reliée et illustrée avec beaucoup de goût. La collection éponyme du personnage de Waldemar Bonsels publient d’abord Maïa l'Abeille et ses aventures (écrit en allemand en 1912), puis Peuple du Ciel, mettant en scène un elfe. Cette collection a pour ambition d'éditer « les beaux romans pour la jeunesse moderne », « de vrais livres copieux, captivant l'imagination sans la gâter ». En plus des Contes par Andersen ou ceux d’A. Wahlenberg, les jeunes lecteurs vont apprécier quelques récits animaliers, de Félix Salten dont on traduit Bambi le chevreuil, une vie dans les bois (écrit en allemand en 1923), ou de Colette, pour Histoires de Bel-Gazou, un recueil inédit de 1931. Parmi les autres titres, on relève, Trois petits enfants bleus de Geneviève Fauconnier(1886-1969), inspiré par un rideau en toile de Jouy, publié dès 1927. Claude Roen imagine le pèlerin minuscule, le dernier Nain de la forêt, Robin Pouceton. On mêle littérature française (par exemple, une adaptation du Roman de Renard par André Pézard en 1928, avec des illustrations osées pour l’époque), et littérature étrangère.
De nombreuses traductions
On y traduit, dès 1927, Kari l’Eléphant de Dhan Gopal Mukerji, illustré par Ionna Bassarab, et encore Emile et les détectives, écrit en 1928 par le romancier allemand Erich Kästner, traduit en 1931. Ouvrage policier novateur, il donnait le premier rôle au jeune Emile Tischbein, parti pour Berlin en train. Lors du voyage, il se fait voler son argent et poursuit le voleur, arrêté plus tard, grâce à l’aide d’autres enfants.
De Kästner, on traduit aussi en 1936, Petit Point et ses amis, publié dès 1931 en Allemagne. En 1937, la traduction du chef-d’œuvre du Hongrois Ferenc Molnar (1878-1952), Les Gars de la Rue Paul, constituera le 17e volume. Il conte les frasques de deux bandes de collégiens chahuteuses et rivales, à Budapest, au début du siècle. Cette histoire, si datée que Napoléon est encore une figure héroïque pour ces préadolescents, est constamment rééditée, tant ces jeunes gens demeurent des écoliers comme les autres.
Sept ans après l'édition originale aux Editions du Centaure, en 1931, est réédité L'Enfant dans la forêt de Madeleine Ley (dont on publie aussi les poésies de Petits voix, illustrées par Edy Legrand), l'année où paraît aussi l’histoire du Gaulois Ambor le loup de J.-H. Rosny.
Il faudrait encore citer Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, La Caravane (des légendes orientales) de Wilhelm Hauff, Immensee de Théodor Storm, Une poursuite dans les terres de silence (dans l’extrême Nord de l’Amérique) par Stewart Edward White…
Perdurant après la guerre de 39-45, la collection "Maïa" propose toujours deux versions : la « Série A » s'adresse « à la jeunesse de 8 à 15 ans », la « Série B », « aux jeunes gens et jeunes filles de 12 à 15 ans ».
La très ancienne maison d’édition Stock, fondée en 1708, contrainte de vendre ses éditions en 1921, prend le nom de Librairie Stock, Delamain et Boutelleau en 1925. Un an plus tard, Maurice Delamain et Jacques Boutelleau (plus connu sous son nom d'écrivain : Jacques Chardonne), créent, avec Stock, la collection "Maïa", reliée et illustrée avec beaucoup de goût. La collection éponyme du personnage de Waldemar Bonsels publient d’abord Maïa l'Abeille et ses aventures (écrit en allemand en 1912), puis Peuple du Ciel, mettant en scène un elfe. Cette collection a pour ambition d'éditer « les beaux romans pour la jeunesse moderne », « de vrais livres copieux, captivant l'imagination sans la gâter ». En plus des Contes par Andersen ou ceux d’A. Wahlenberg, les jeunes lecteurs vont apprécier quelques récits animaliers, de Félix Salten dont on traduit Bambi le chevreuil, une vie dans les bois (écrit en allemand en 1923), ou de Colette, pour Histoires de Bel-Gazou, un recueil inédit de 1931. Parmi les autres titres, on relève, Trois petits enfants bleus de Geneviève Fauconnier(1886-1969), inspiré par un rideau en toile de Jouy, publié dès 1927. Claude Roen imagine le pèlerin minuscule, le dernier Nain de la forêt, Robin Pouceton. On mêle littérature française (par exemple, une adaptation du Roman de Renard par André Pézard en 1928, avec des illustrations osées pour l’époque), et littérature étrangère.
De nombreuses traductions
On y traduit, dès 1927, Kari l’Eléphant de Dhan Gopal Mukerji, illustré par Ionna Bassarab, et encore Emile et les détectives, écrit en 1928 par le romancier allemand Erich Kästner, traduit en 1931. Ouvrage policier novateur, il donnait le premier rôle au jeune Emile Tischbein, parti pour Berlin en train. Lors du voyage, il se fait voler son argent et poursuit le voleur, arrêté plus tard, grâce à l’aide d’autres enfants.
De Kästner, on traduit aussi en 1936, Petit Point et ses amis, publié dès 1931 en Allemagne. En 1937, la traduction du chef-d’œuvre du Hongrois Ferenc Molnar (1878-1952), Les Gars de la Rue Paul, constituera le 17e volume. Il conte les frasques de deux bandes de collégiens chahuteuses et rivales, à Budapest, au début du siècle. Cette histoire, si datée que Napoléon est encore une figure héroïque pour ces préadolescents, est constamment rééditée, tant ces jeunes gens demeurent des écoliers comme les autres.
Sept ans après l'édition originale aux Editions du Centaure, en 1931, est réédité L'Enfant dans la forêt de Madeleine Ley (dont on publie aussi les poésies de Petits voix, illustrées par Edy Legrand), l'année où paraît aussi l’histoire du Gaulois Ambor le loup de J.-H. Rosny.
Il faudrait encore citer Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, La Caravane (des légendes orientales) de Wilhelm Hauff, Immensee de Théodor Storm, Une poursuite dans les terres de silence (dans l’extrême Nord de l’Amérique) par Stewart Edward White…
Perdurant après la guerre de 39-45, la collection "Maïa" propose toujours deux versions : la « Série A » s'adresse « à la jeunesse de 8 à 15 ans », la « Série B », « aux jeunes gens et jeunes filles de 12 à 15 ans ».
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